mardi 29 avril 2014

En transit !!!

9ème jour :

Je suis dans l'eurostar, en transit entre deux territoires, mes deux chez moi... J'aime cela.
Quel terrain propice aux observations de soi, qu'est un train... Je me suis regardée réagir à ce que chacune et chacun autour de moi me donnait à vivre.
Que de la fraternité en humanité ! Cela me fait sourire, amusée par moi-même !
Les jugements ont plu comme les grosses gouttes d'une averse, le tout donnant une pluie crépitante et joyeuse. Car oui cela me rend joyeuse d'avoir du travail à faire.

Je converse avec moi même, une part du divin auquel je crois. Un compagnon fidèle, qui me permet de prendre de la distance avec mon moi trop sérieux. 
Comment Le Seigneur a-t-il pu se mettre à ma hauteur ? Quel amour Il me donne !! J'en suis tellement touchée et pleine de gratitude. Je suis prête à me laisser enfanter à nouveau. 
Je chemine avec ma "gorgone fascinante" comme le dit Karima Berger dans son livre "les attentives".  Cette autre partie de moi qui cohabite en moi. Je suis façonnée par les deux, acceptant très difficilement cette dernière. Je suis en lutte pour la reconnaître, et m'aimer avec. 

Les fautes d'orthographe, "manque de maturité" jugements posés sur moi qui me paralysent encore... Reste d'une petite fille toujours tapie en moi, qui s'absentait alors pour ne pas mourir de honte. La honte, en voilà un fardeau. Honte et jugement...

Je ne suis plus une victime. Je suis debout et face à Dieu je peux me redresser, il est mon vis à vis, Lui qui  s'est fait homme pour chacune et chacun. Aujourd'hui, je n'ai plus peur de son jugement. Alors j'apprivoise mon juge intérieur, je peux ne plus avoir peur... Mais j'ai tous les jours à reprendre ma place, pour ne pas être toute petite, ou toute puissante, tournée vers mon ego.

Oh la la !!! Cela m'a rendu très sérieuse, mes deux heures et demi d'eurostar.
Les exigences et les préférences, j'exige qu'il n'y ait pas de grève de métro, le jour de mon départ en France, fut remplacé par je préfèrerais qu'il n'y ait pas de grève, mais je ferai avec, me calmant me disant à moi même "tu as fait ce qu'il fallait pour arriver à l'heure, maintenant lâche ce qui n'est plus de ton ressort". Effectivement j'ai pu me détendre intérieurement.

Sur ce, bonne nuit à mon moi, mes jugements et mes compagnons de route d'un jour ! Je vous bénis !

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