vendredi 30 janvier 2015

Gagner ou perdre mon temps ?...

Je viens de regarder une émission de philosophie, où Raphaël Enthoven dialogue avec un autre philosophe Pierre Cassou-Noguès sur le thème : "Que gagne-t-on à perdre son temps?" Ce dernier a d'ailleurs écrit un livre "La mélodie du tic tac, ou autres bonnes raisons de perdre son temps"...

Je trouve cela très interressant. Cela me rejoint dans ce que je crois profondément, c'est quand je prends tout mon temps que je gagne en qualité de temps de vie, et que j'ai le sentiment de vivre mon temps pleinement... Je ne ressens pas le temps qui passe de la même façon... Ce temps est plein, ce temps est vie...

Quand d'aucun pourrait penser que je perds mon temps, c'est au contraire là où je le gagne. C'est quand je savoure le temps, en ne le remplissant pas, que la joie me rejoint, celle toute simple, celle de sentir que je suis juste là...

A ce moment là, le présent me suffit... Je n'ai plus besoin de ressasser le passé, je n'ai pas besoin de prévoir le futur... Tout est là...

J'entends plus, je vois mieux, je respire... Étonnant et presque miraculeux... Et justement, c'est là que réside le miracle... 

Ce que j'ai à vivre continue à exister... La porte que je suis en train d'ouvrir m'emmène vers du nouveau... On dirait presque la malle au trésor. 

Les émotions que j'ai à vivre sont les mêmes que d'habitude, mais je pressens que petit à petit, de manière imperceptible, cela se modifie en moi... Je sais que je quitterai régulièrement ce lieu, mais je sais aussi que maintenant que je l'ai découvert, il ne peut m'être enlevé... Je peux y retourner dès que je le décide...

Tout cela participe au fait que je me sente de plus en plus en sécurité avec moi-même, pouvant ainsi compter sur moi... 

Joli week-end Ami(e)s cheminants et je vous souhaite de prendre votre temps comme cadeau de vous à vous ! À lundi !



jeudi 29 janvier 2015

Comment je reçois un jugement ? Comment je reçois un compliment ?

Travailler le fait de recevoir un jugement négatif sur soi ou un compliment... Ce matin, j'ai posté une phrase de Carl Rogers à ce propos...

Je suis aujourd'hui d'accord avec ce qu'il en dit, qu'il est tout aussi bénéfique pour moi de mettre à distance le jugement que le compliment... Tous les deux parlent de l'autre.

Travailler ma réaction interne à un jugement, c'était une évidence pour moi, afin de ne plus en souffrir... Par contre la travailler quand je reçois un compliment, c'est nouveau pour moi et je comprends aujourd'hui, qu'il y a du même à travailler dans ma réaction intérieure : ma sensibilité au regard des autres... Et là effectivement, je suis encore dépendante de ce regard...

Donc comment faire ? La première chose, est ma prise de conscience. La deuxième est de comprendre que l'autre me parle de lui dans les deux cas, il me donne des éléments pour le comprendre. La troisième, et ce n'est pas la plus facile pour moi, qu'est-ce que cela m'apprend de moi, quels éléments cela me donne sur mon propre fonctionnement interne ? 

Est-ce que j'agis en fonction de ce que l'autre pourrait penser ? Dans ce cas là cela m'aliène. Comment puis-je m'en libérer ?

Je sens que je dois continuer sur le chemin du bon compagnonnage avec moi-même, ne pas avoir à exister par le regard des autres, mais par le mien... A ce moment là je n'aurai plus le sentiment d'être victime mais d'être la seule responsable de ma vie intérieure. J'effleure ce que cela sera...

Je ne dis pas qu'il ne faut plus faire de compliments ou ne plus en recevoir, je questionne une juste parole et une juste réaction, et non une sensibilité trop grande et une quête qui ne me rend pas libre, puisque j'en dépends alors...

Lady Bibi au boulot ! Observe toi bien ! Tu te prépares "le nouveau film de ta vie" comme le dit Arouna Lipschitz dans la vidéo postée par "Bénir, tout simplement" ce matin



mercredi 28 janvier 2015

L'émotion : tristesse...

Je vous propose de revenir sur les émotions, que j'avais commencé à aborder, l'année dernière. Petit rappel, il existe sept familles d'expression des émotions : le bonheur, la tristesse, la colère, le dégoût, la peur, la surprise et le mépris. 

Je souhaite vous parler aujourd'hui de la tristesse, celle qui me tombe dessus, sans crier gare... Celle que je ne vois pas arriver et qui peut s'apparenter à de la mélancolie.

Intellectuellement, je sais bien que la vie de tout un chacun est traversée par toutes ces familles d'émotions... Mais vivre les émotions plus difficiles, c'est quand même une autre histoire !!! 

Souvent lorsqu'une émotion négative survient, je fuis ou je m'effondre... (Oh la la ! Lady Bibi ne fait pas dans la demi-mesure). C'est plus la peur de l'effondrement qui peut m'habiter... Probablement une peur inscrite en moi et qui relève plus du transgénérationnel... La peur de quelque chose qui a eu lieu, dans les générations au dessus, et qu'on se transmet comme étant possible à tout moment... 

Et pourtant, aujourd'hui, je sais que je vis quand je ressens les choses, positives ou négatives... Refuser de vivre certaines émotions, me conforte dans la peur qu'elles surviennent un jour, et elles arriveront de toutes les façons...

Il me semble plus juste pour moi, de les reconnaître, de les traverser... Ainsi je n'entretiendrai pas la peur que j'en ai... Je me verrai capable de les vivre, et ne pas m'effondrer...

Je commence à comprendre que quand je suis triste, je suis triste... Je peux le vivre... 

Une des croyances familiales qui m'a été transmise, est de croire qu'on doit et qu'on peut arriver à pallier à tous les pires dans la vie... Je sais que c'est un leurre et un puits sans fond... Je m'y suis essayée et cela a entretenu une certaine tristesse... J'ai compris que c'était une quête vaine qui ne me rendait jamais heureuse. Je remplace petit à petit cette croyance par une plus grande présence à l'instant... 

Tout passe, rien ne dure...y compris la tristesse... 

Allez Lady Bibi, respire un grand coup... Après la pluie vient toujours le beau temps... 


lundi 26 janvier 2015

Présence à ces toutes petites choses de la vie...

Il me semble que le bonheur n'est pas de penser : je serai heureuse quand... Le bonheur est de pouvoir penser et dire : je suis heureuse aujourd'hui pour des tas de petites raisons, et d'ouvrir mon regard sur elles...

La quête d'un bonheur illusoire comme un miroir aux alouettes, qui dépendrait de quand je m'aimerai mieux, ou quand j'aurai une meilleure estime de moi, ou quand je serai plus sereine... Je sais aujourd'hui que ce n'est pas çà...

Les moments où je me sens le plus en paix avec moi-même, et qui me remplissent d'une vraie joie, sont ceux que je savoure dans l'instant... Ils ne sont pas compliqués, ils sont mêmes de plus en plus simples... La joie de vivre d'un enfant, l'oiseau que j'entends dans le lointain, un chien qui lève un regard confiant vers son maître, les bourgeons qui commencent à apparaître sur les arbres...

En ce moment je vis d'instant en instant, me rendant de plus en plus présente à ces bulles de vie qui me font ressentir le vivant de ma journée...

Le creux que j'ai longtemps senti en moi, causé par cette course aux lendemains où ce serait meilleur...m'ont épuisée et déçue pendant longtemps, car cela ne s'arrête jamais...

Finalement, il ne me faut pas grand chose, il me faut même de moins en moins de choses...

Être là, simplement, chasse tout le reste et je suis dans mon aujourd'hui et maintenant... C'est pas mal comme pays... Lady Bibi, met sur pause, c'est bon et savoureux...



"Quel est le sens de ta vie ?"...

Récemment un de mes enfants adulte, m'a posé la question "quel est le sens de ta vie ?"... Question si importante que je me pose que depuis quelques années, et que lui se pose si jeune ! Il risque ainsi de gagner du temps...

Mademoiselle Mymy pose la même question ce matin dans le billet qu'elle a posté. L'occasion pour moi d'y réfléchir dans mon aujourd'hui. 

Il me semble qu'à l'occasion de ce cheminement que j'effectue, grâce à ce blog et à ma page Facebook, c'est mon chemin qui devient sens pour moi... Vivre mon moment présent comme ayant tout ce qu'il faut pour donner du sens, est une découverte récente. 

M'ancrer dans ce présent pour y savourer ce qui se présente à moi, donne du sens... Apprécier les rencontres, les temps partagés avec d'autres, les cadeaux constants que la nature me donne au jour le jour, respecter le silence et la lenteur dont j'ai de plus en plus besoin, écouter les signaux que mon corps envoient...

J'ai parfois l'impression d'être une extra terrestre ! Et oui, j'ai le sentiment d'aller à contre courant de beaucoup de personnes...

Et pourtant, les jugements s'éloignent même si je ne suis pas dupe, et que j'ai encore et encore à avancer... Mon ego fait toujours des siennes, et je comprends mieux ses pièges et ses limites. Il me semble que quand je comprends de l'intérieur, à quel point je suis pétrie de tout ce qui constitue l'humain, de bon et de moins bon, moins j'ai besoin de lutter pour correspondre à une image idéalisée de ce que je dois être... Justement ce n'est pas de "l'être"... C'est un leurre qui me semble vide et creux...

Mon aujourd'hui est ce qu'il est, et demain peut-être tout autre ! Mais ce que je découvre est que je me sens plus en sécurité avec moi-même et cela a beaucoup de sens pour moi...  


vendredi 23 janvier 2015

Jugement et écoute, des frères ennemis...

"Le jugement est le pire ennemi de l'écoute" ai-je posté ce matin sur ma page Facebook... C'est même un brouilleur de l'écoute que je pourrais avoir, si il était absent de ma pensée...

Dès que je juge ce que l'autre me dit, je ne l'écoute plus. Je suis fascinée par mon jugement, comme hypnotisée par lui, et j'ai condamné l'autre...

Je l'ai réduit à mon jugement au lieu de libérer mon esprit pour le rendre disponible à celui qui me parle et qui est toujours différent de moi... Je tourne en boucle avec mon petit ego, entretenant mon jugement, au lieu de m'ouvrir à l'autre qui est vraiment tout autre...

Que c'est dommage ! Je me prive de l'enrichissement que représente toute rencontre avec cet autre, quelqu'il soit, proche ou moins proche...

Écouter sans jugement est tout un art, qui est difficile et que je travaille sans cesse... Je progresse, mais je sens bien que j'ai un nouveau pas à franchir... Celui de me détacher de mon juge intérieur (vous savez, celui qui s'attaque à moi ! Et bien, il s'attaque aussi aux autres...) qui m'encombre en prenant trop de place... 

Je sens aussi qu'il me faut faire silence en moi, faisant taire pour ce temps de l'écoute, mon dialogue intérieur... Faire de la place en moi pour accueillir, me laisser surprendre et m'étonner...

J'en prends de plus en plus conscience et j'avance car comme je me sens en meilleur compagnonnage avec moi-même, j'ai moins besoin que l'autre me fasse exister ou de prouver que j'existe... Donc Lady Bibi peut se taire et découvrir la richesse de l'autre... Penses-y my dear Lady...

Très joli week-end à chacune et chacun, dans l'écoute de soi et dans l'ouverture à l'écoute de l'autre... A lundi Ami(e)s cheminants !


jeudi 22 janvier 2015

"La" réalité ou "Ma" réalité ?!?

Je continue ma réflexion sur "la réalité" et sur les émotions que je peux ressentir au moment où je vis quelque chose. Ces émotions vont colorées la réalité pour en faire ma réalité...

Un évènement, une personne...restent ce qu'ils sont, juste un évènement, juste une personne autre que moi... Tout va dépendre pour moi, de ma façon de vivre l'évènement, ou de réagir à ce que l'autre me dit.

Donc j'ai bien à vivre avec mes émotions comme étant miennes. Plus je me connaitrai avec mes ombres et mes lumières, plus j'accepterai les émotions qui me viendront, sans m'y accrocher ni les refuser, mieux j'arriverai à les traverser...

Je vais prendre un exemple tout simple concernant le vécu d'un évènement. Je suis dans un bus, en route vers un rendez-vous. Il s'immobilise coincé dans un embouteillage. La réalité est qu'on ne peut pas avancer. Ma réalité va dépendre de ma réaction aux émotions qui vont venir. Le stress de faire attendre la personne avec qui j'ai rendez-vous, la contrariété : c'est toujours à moi que cela arrive... L'impatience, les regrets : j'aurai mieux fait de prendre le métro... Etc... Etc...

Ce passage de la réalité à ma réalité dépend de moi. Je peux ainsi ne pas me sentir victime de ce qui arrive en choisissant ma façon d'y réagir. Pour cela il me faut apprendre à détecter l'émotion comme messagère d'un ressenti auquel j'ai droit, sans être obligée de le suivre. Je peux constater effectivement que je suis contrariée, l'accepter et ensuite j'ai le choix...

J'ai le sentiment que si je saute le moment où je peux accepter mon émotion pour aller directement vers comment je peux réagir, il reste en moi un lieu marécageux qui finit par sentir mauvais... Tout ce qui est fermé fermente... Alors que si je reconnais l'émotion en la nommant : oui, je suis contrariée, irritée, en colère...je me reconnais comme je suis... 

"Une émotion n'est ni bonne, ni mauvaise, elle est"... Je l'ai souvent dit et je me répète, mais cela m'aide. C'est une phrase qui souvent m'accompagne.

De même que la phrase que je vous ai dite au dessus : "tout ce qui est fermé, fermente". Si je me ferme, y compris en refusant de voir mon émotion et que je passe en disant "même pas mal" cela me revient en boomerang...

Mon petit dialogue intérieur entre Lady Bibi et moi-même avance... Je comprends mieux la place de mes émotions, et mon petit juge intérieur est rangé au placard... Il semble qu'il n'ait pas voix au chapitre si je m'y prends comme cela... Pas mal !!!!






mercredi 21 janvier 2015

Comment faire avec la réalité ?...

Aujourd'hui j'ai eu envie de réfléchir à qu'est-ce que la réalité, car je pense avoir nommé une de mes difficultés récurrentes qui est d'admettre la réalité de certaines choses ou personnes...

Accepter la réalité sans partir dans des jugements ou des souhaits qu'elle soit autre... Pas évident ! Je dis souvent que l'autre est fondamentalement différent de moi, mais quand je le vis, que je m'accroche à ces différences, c'est bien que j'ai du mal à l'accueillir tel qu'il est... 

Avec la famille, c'est à dire avec des proches que je côtoie régulièrement, c'est flagrant chez moi... Je râle sur les mêmes défauts que je connais par coeur, (et est-ce que ce sont vraiment des défauts ou est-ce juste qu'avec moi çà ne passe pas...), et au lieu de me dire que la personne est comme cela une fois pour toute, je repasse la scène en me disant que ce serait mieux si la personne était différente, si elle corrigeait ce que je vis comme un défaut...

Une course après un idéal qui n'existe pas, une réalité que je combats au lieu de la vivre... Une perte d'énergie évidente, pour moi...

J'ai le sentiment que la seule solution est de rester en contact avec moi-même. Comme je suis la seule responsable de me dire ou ne pas me dire, à moi de décider. Je peux me nommer ce que je vis et voir ce que je peux en faire... 

Les émotions que je ressens alors sont mon baromètre intérieur. Elles m'indiquent mon seuil de tolérance... À moi d'en faire quelque chose ! 

Sujet pas si facile que cela ! Lady Bibi quitte le mental pour revenir à sa réalité ! Bonne soirée Ami(e)s cheminants !












 

mardi 20 janvier 2015

Quelle différence entre "égoïsme" et "égocentrisme" ?

Dans le texte de Jacques Salomé que j'ai publié ce matin, j'ai envie de revenir sur la toute première phrase : "C'est vous qui êtes au coeur de toutes vos relations, ce qui ne veut pas dire au centre."

On m'exprime souvent une crainte que si on se met au coeur de toutes nos relations, on a alors le sentiment de se mettre au centre... On a peur de devenir égocentrique. 

J'ai d'abord envie de dire que si on a cette pensée, alors cela ne risque pas d'arriver. Les personnes egocentrées n'ont pas ce genre de préoccupation. 

La deuxième chose est que se mettre au coeur signifie que si je prends soin de moi, soin de mes besoins, je n'attends pas que cela soit un autre qui le fasse. J'en suis seul(e) responsable. Je ne dépends de personne. 

C'est une leçon que j'ai apprise au fur et à mesure. Il m'a fallu du temps... Il a fallu que mon corps crie de douleur, pour que je comprenne que je mettais les choses à l'envers... 

Quand j'avance des tas de raisons, des tas de choses en retard...comme prétextes pour ne pas le faire, je le paye un jour...  

Par contre quand je me mets au coeur, c'est à dire aux coeurs de mes préoccupations, dans mon coeur, là où est mon être profond, je me respecte, je deviens un meilleur compagnon pour moi-même, et par ricochet pour les autres...

Je ne peux aimer vraiment que si je m'aime. Me mettre au coeur de mes relations n'est pas compliqué, encore faut-il quitter toutes les mauvaises représentations qu'on a pu recevoir enfant sur le fait de ne pas se montrer "égoïste" avec les autres. 

Et là encore, il me semble qu'il ne faut pas confondre égoïste et égocentrique. Se montrer égoïste est nécessaire et indispensable parfois pour se respecter. C'est presque un devoir de le faire.  Par contre l'égocentrisme, c'est autre chose : c'est vouloir que le monde tourne autour de soi...

Alors je décide de cesser de me juger lorsque j'ai besoin de montrer égoïste. Je le choisis, de moi à moi, et si quelqu'un porte sur moi un jugement, je reste en sûreté avec moi-même, et je ne laisse pas cette pensée rentrer dans mon esprit. Ce n'est plus ce que je peux penser de moi, et c'est très bon ainsi... 




lundi 19 janvier 2015

Être un bon compagnon pour soi-même...

J'ai le sentiment aujourd'hui d'être en bon compagnonnage avec moi-même. Qu'est-ce que cela signifie ? Que je me sens capable d'être seule, de ne pas chercher à remplir mon temps, d'être calme.

Les temps de transport pour moi, sont des moments où je ne fais pas systématiquement quelque chose. Je laisse mon esprit voguer et j'aime cela... Je suis là, je m'imprègne des bruits, je regarde à l'extérieur la ville et ses murmures, je suis de plus en plus dans le moment présent...

Il me semble si important d'être bien avec soi, s'apprécier sans se juger, se réjouir de ce que nous sommes tel que l'on est... Ces plages de silence intérieur sont des moments gratuits, apparemment inutiles. Ils ne le sont pas... Ils sont le terreau fertile de notre créativité, de notre rêverie...

Il nous faut apprendre à apprivoiser le silence en nous, pour en entendre tous les messages... Notre petite voix intérieure nous parle. Dans le bruit il est difficile de l'entendre. Il ne faut pas avoir peur de ce silence. Il est plein et si riche...

L'immobilisation suite à différents problèmes de santé, à plusieurs reprises dans ma vie, ont été pour moi des moments d'un richesse que je ne soupçonnais pas. J'ai découvert que j'avais le sentiment de vivre plus dans ces moments là, plus que quand je courrais partout avec un agenda très rempli...

Souvent on a le sentiment que le temps passe à une vitesse grand V... J'ai découvert que lorsque je suis dans la lenteur et la présence à l'instant, je ne ressens plus cela. Je vis tout simplement... 

Finis les attentes démesurées que je me mettais, quand je suis immobilisée je ne peux qu'être, et c'est ce que j'ai fait... Depuis je favorise, dans la mesure du possible, la lenteur pour chercher mon être, et finalement ma Lady Bibi n'est pas si mal... On se côtoie avec plaisir et c'est bon...



vendredi 16 janvier 2015

Comment arrêter de faire des suppositions sur les pensées de l'autre ?

Je vais vous parler ce soir, d'un échange que j'ai eu avec quelqu'un X et qui me faisait part d'une difficulté qu'il rencontre. Je n'ai pas cette difficulté là aujourd'hui, et cela m'a interéssée de comprendre pour l'aider à dépasser cette situation désagréable pour lui. 

Il me confiait que souvent lorsqu'il lui arrive de porter un jugement sur une personne Y au moment où celle-ci pose un acte, dans le futur X ne veut pas reproduire cet acte, de peur que quelqu'un puisse avoir comme pensée, celle qu'il a eu vis à vis de la personne Y...

Histoire d'une projection... Cela parle de la peur que peut produire sur moi ce que je suppose de la pensée de l'autre... Or ce n'est qu'une pensée ! Que se passe-t-il en moi pour qu'une pensée puisse me terroriser ? 

Si on regarde le cheminement de la pensée dont on parle, elle trouve son origine dans la pensée que j'ai pu avoir sur l'autre... Exemple donné par la personne X : une personne qu'elle a invitée chez elle pour un dîner, vient les mains vides. Pensée de X : "cette personne est mal élevée. Si je vais chez quelqu'un qui m'invite, les mains vides, il va forcément penser que je suis mal élevé".

On juge et on prête aux autres les mêmes pensées, donc les mêmes jugements. 

Lorsque j'ai lu pour la première fois le livre d'Olivier "J'arrête de (me) juger" j'avais été frappée par le petit truc qu'il donnait dans ce cas là. Quand un jugement vient, c'est une interprétation que nous faisons sur un acte posé par une personne. Donc trouver tout de suite deux autres interprétations positives et contradictoires. Ce fut miraculeux pour moi.

Dans l'exemple que j'ai donné à l'interprétation : "il est mal élevé", on peut aussi se dire "il a dû avoir un coup de fil avant de partir et comme il avait peur d'être en retard, il a préféré venir directement au lieu de passer chez le fleuriste et risquer d'être en retard". Ou encore "pour lui ce qui est important c'est la joie de la rencontre et du partage, et c'est gratuit, d'ailleurs quand les personnes viennent chez lui, il dit toujours que cela le met mal à l'aise si quelqu'un vient avec un cadeau, car il a l'impression d'être une connaissance plutôt qu'un ami"...

Ne prêtons pas aux autres nos propres pensées. On risque de passer à côté de l'essentiel qui est la rencontre d'un autre différent, qui n'a pas la même histoire que nous, et c'est dommage.

On risque aussi de ne faire que s'écouter soi au lieu d'entendre ce que l'autre nous dit de sa différence...


jeudi 15 janvier 2015

Quand on ne reste pas seul avec ses jugements...

Je participe à un groupe de parole que j'ai lancé en novembre, sur le même thème que ce blog et ma page Facebook : "J'arrête de (me) juger"... 

Il m'est réconfortant de voir que nous sommes tous en route et que arrêter de se juger et arrêter de me juger, pose beaucoup de questions. Celles-ci viennent lorsque nous vivons des situations de jugement qui nous sont inconfortables, voir même qui nous font souffrir... C'est là le ressort qui nous met en route...

Prendre des situations concrètes de notre quotidien, nommer ce qui est difficile à vivre, réfléchir à y trouver une autre réaction, ou une autre réponse à y apporter...reste pas si facile que çà ! L'aide d'un groupe au regard bienveillant, permet de se dire... Mettre des mots sur nos maux, libère.

Je suis toujours très touchée de voir la puissance de la parole dans un groupe et de voir ceux qui la découvrent comme étant presque miraculeux... Le soulagement de ne pas se sentir seuls à vivre telle ou telle situation, est vraiment bénéfique...

Lorsque je ne tourne pas toute seule autour d'un dialogue interne avec mon juge intérieur ou avec mes jugements sur l'extérieur, alors je peux évoluer, progresser, dépasser une situation...

Par contre il me faut retrouver le silence après, pour m'approprier ce qui va me sembler le plus parlant pour moi... Laisser descendre les paroles échangées, laisser résonner ce que j'ai écouté de ce que les différentes personnes présentes ont pu confier et partager... Il me faut un temps de calme...

Les jours qui suivent me ramènent à des paroles entendues, des propositions de solutions échangées, et je me sens heureuse de cet enrichissement mutuel...

Bienheureuse parole qui permet au verbe de circuler et de semer des propos pour construire pour nous-mêmes un dialogue intérieur bienveillant et un dialogue avec nos proches, plus fécond et dans le respect... 

Et je suis pleine de gratitude vis à vis de la présence de chacune des personnes pour la qualité des échanges et leur authenticité, et même si on parle dans le groupe de parole des jugements qu'on porte sur soi ou sur les autres, il me semble que nous expérimentons ensemble, la possibilité de s'exprimer sans se juger... 



mercredi 14 janvier 2015

Une vocation ou des vocations ?

Ce matin j'ai posté sur ma page Facebook une phrase de Frédéric Lenoir sur la quête de notre vocation personnelle. Je pense comme lui, que nous avons chacun des dons qu'il nous faut découvrir, pour pouvoir les exercer...

Il me semble que notre vocation n'est pas unique et qu'elle peut évoluer vers d'autres tout au long de notre vie. Par exemple, toute petite fille je sentais en moi le désir d'être mère un jour. Je l'ai vécu comme une vocation. J'ai eu la chance de pouvoir réaliser celle-ci et comme mes enfants sont grands, j'ai le sentiment aujourd'hui, d'avoir réaliser cette vocation première.

Je sens en moi d'autres appels à réaliser d'autres vocations... Ce n'est pas encore si clair que le fut la première, mais probablement que je ne me suis pas autorisée à espérer me réaliser dans autre chose... 

Cela change, cela bouge en moi... Rien n'est figé ! Tout devient possible pour autant que je me permette d'élargir mon champ des possibles, comme je vous l'ai aussi partagé hier...

J'ai compris que la joie, l'enthousiasme...sont des critères de discernement... A moi d'écouter et entendre ces signaux internes, à mettre à distance mon petit juge intérieur,  et à laisser éclore d'autres appels...


mardi 13 janvier 2015

Comment mettre en route le changement d'une pensée "jugement" sur soi-même ?

Ce matin grâce à la page Facebook : "Que du bonheur" j'ai écouté une vidéo de Katerine Brisebois, professeur de yoga. Elle conclut en présentant une phrase à se répéter comme un mantra : "Aujourd'hui je me donne la permission de transformer mes pensées".

La question de ces milliers de pensées qui nous traversent chaque jour ! Elle nous propose de nous reprogrammer de manière très simple, mais qu'il faut installer dans la durée, qui consiste à choisir une pensée difficile (du genre "je ne suis pas intelligent(e)") que l'on porte sur soi, et de la remplacer par sa variante positive (pour cet exemple :"je suis intelligent(e)"). Il faut se la répéter matin et soir pendant 30 à 90 jours...

Ce n'est pas la première fois que j'entends parler de cette méthode pour installer un changement dans sa vie. Et comme si souvent, les piqures de rappel tintent le jour où il faut... 

Donc la mienne pour cette année sera de remplacer : "je ne sais pas me déplacer seule, donc je ne peux pas rêver d'un stage que je souhaiterai suivre" par "je vais me déplacer seule et je peux suivre le stage que je souhaite effectuer"...

Je m'y mets car j'ai repéré un stage fin mars et j'hésite à m'inscrire...

Je ne me juge pas face à cette difficulté. Je me mets en route pour la dépasser. En ne me jugeant pas la dessus, je sens que j'ai un poids en moins. Ma difficulté en est allégée de manière importante. 

Lady Bibi peut se féliciter du chemin déjà parcouru. Le bâton de pèlerin est tout près, je le saisis et en avant Lady Bibi, hauts les coeurs... 


lundi 12 janvier 2015

Doucement, je reprends mon bâton de pèlerin...

Je vous avoue humblement avoir mon esprit et mon coeur, habité par la semaine tragique qui vient de se dérouler.

Je me pose la question de voir comment retourner à mon chemin de vie, ne serait-ce que parce que je ne veux pas que les individus qui ont commis ces actes d'une extrême violence, puissent triompher et m'imposer une vision triste et amère...

Comme je vous l'ai partagé dans mon billet de vendredi dernier, je cherche à recontacter en moi de la douceur, de la confiance, de l'amour pour mes frères et soeurs en humanité, et pour cela je suis persuadée que cela passe par ma toute petite personne, tout petit colibri qui apporte sa petite contribution (réf. "la légende du colibri")...pour m'occuper à m'alimenter en belles choses pour remettre de la belle énergie sur cette terre...

J'ai ainsi écouté ce matin l'émission "Égosystème" sur la 1ère de la RTS. Florence Farion y reçoit Philippe Gabilliet sur le thème "Osons l'optimisme"... Cela m'a fait beaucoup de bien...

Cette manière de parler de l'optimisme, pas du tout "bisounours" mais au contraire réaliste car découlant d'un choix, me ramène doucement vers mon choix à moi qui est de travailler mon regard sur moi-même, pour moins me juger, mais aussi sur les autres pour moins les juger... Je dis "moins" pour marquer ma progression. J'ai le sentiment aujourd'hui de moins me juger et du coup, de moins juger les autres...

J'ai confiance en ce chemin emprunté, pour que petit à petit je n'ai plus besoin de me juger et de juger les autres... Je sens que cela me permet de mieux me connaître avec mes qualités et mes défauts, de mieux m'aimer avec toute mon imperfection, et ainsi porter un regard plus bienveillant sur l'autre... 

Cela me fait penser au titre du livre de Christophe André : "Imparfaits, libres et heureux"... Tout un programme...


vendredi 9 janvier 2015

"La haine trouble la vie ; l'amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie ; l'amour la rend lumineuse." Martin Luther King

Qu'il m'est difficile de ne pas tomber dans le piège de suivre en boucle ce qui se passe en ce moment dans notre pays... La tristesse et la peine m'habitent... Je n'oublie pas toutes les victimes et leurs familles, et je pense aussi à toutes celles à travers le monde, et je me sens juste une humaine solidaire de mes frères et soeurs en humanité...

Mais je me suis dis que pour que ceux qui posent des gestes d'une violence inouïe, ne gagnent pas, il me faut arrêter d'être voyeur de la situation... 

Je fais donc le choix de vous parler pour la dernière fois de ce qui se passe pour revenir vers le cheminement que j'ai entamé avec vous ici, afin de semer en moi des graines de calme et de paix intérieure pour être une modeste contribution au monde en y déposant une énergie d'amour, de respect des différences et d'apaisement.

C'est ma toute petite manière de dire que je ne laisse pas les sentiments de violence et de colère alimenter en moi la peur... Je vous remercie pour l'échange avec certains d'entre vous, ce matin sur ma page, à propos de "la peur". J'y ai repensé. J'ai identifié chez moi des raisons qui pourraient alimenter un sentiment de peur, je décide de les combattre à ma manière et je ne les laisse pas semer en moi des graines de désespoir... Je reviens vers mon ermitage intérieur pour retrouver un lieu calme qui me permette de discerner...

Je vous retrouverai lundi pour reprendre mon bâton de pèlerin avec vous mes cher(e)s Ami(e)s cheminants. Je vous remercie d'être là et je sens votre présence amicale et chaleureuse. Merci !