samedi 29 novembre 2014

Quand l'autre projette ses peurs sur moi...

Je viens de vivre un don généreux offert sans générosité... J'ai eu le sentiment de recevoir un double message qui me met dans un état confus et de colère... J'ai vécu ainsi une situation paradoxale vécue des milliers de fois.

Tiens, une colère me suis-je dit après un premier mouvement très court de verbalisation colérique, en me souvenant de la phrase de Frédéric Lenoir publiée cette semaine sur ma page Facebook ! 

J'ai ensuite visualisé une paroi en verre qui m'entourait et empêchait de faire pénétrer ce que l'autre me renvoyait de lui, et me permettait ainsi de lui redonner ce qui lui appartenait. J'ai ainsi dit non et je me suis senti mieux.

J'ai pu éloigner le jugement que je pouvais avoir de cette personne, pour comprendre qu'elle n'avait fait que parler de ses peurs, de ses angoisses et que je n'y pouvais rien. J'ai eu à vivre les projections des peurs de l'autre, et je l'ai compris...

Cela me fait du bien de le mettre en mot, car je vois le chemin parcouru et je comprends que je peux me protéger et ne plus me sentir victime de l'autre... Son histoire lui appartient, je ne la juge pas, je retourne dans la mienne et je continue le chemin... Merci la Vie !

 

vendredi 28 novembre 2014

Fameuse question que la peur, que me dit-elle de moi ?

La peur, comment puis-je la vivre ? J'ai d'abord besoin de l'identifier. D'où vient-elle ? "Bénir, tout simplement" a publié un texte de Byron Katie. J'ai été touchée par la question que celle-ci nous dit de se poser quand on est confronté à une situation qui nous fait peur : trouver la croyance qui est au coeur...

Et là je vais toucher du lourd chez moi... "Besoin de sécuriser l'avenir, car le pire peut arriver", en voilà une bien en béton de croyance... Cela touche au contrôle et la vie m'a appris que tout n'est pas contrôlable. Il me faut revenir dans l'aujourd'hui, dans la puissance du présent... 

J'ai le sentiment que sur la survenue de la peur, je ne peux rien, par contre qu'est-ce que j'en fais ? Je décide de ne pas monter dans le train de la peur, comme de ne pas monter dans celui de mes pensées qui créent un pays imaginaire.

Cela ne se fait pas sans lutte ! Cela ne se fait pas sans me poser la question : as-tu raison de quitter ta croyance ! Mais justement, j'ai compris que c'est une croyance, ce n'est pas LA vérité... Je n'ai plus envie de la suivre, donc je l'abandonne par choix.

J'avance de trois pas, je recule de deux, je re ´avance de quatre, et ainsi de suite jusqu'à ce que je retrouve un équilibre, le calme vient toujours après la tempête...

La vie me présente une situation à vivre comme un exercice. Un exercice pour grandir dans la confiance, voilà comment je le comprends.

Je vous partage comment je vis cela, et ce n'est qu'un témoignage. Je me sens petite et humble face à cela. La vie me réserve des surprises pour avancer vers plus d'humilité et de respect de l'autre...




 

jeudi 27 novembre 2014

Mon esprit ce soir est encombré par une nouvelle que je viens d'apprendre et qui me préoccupe beaucoup. C'est l'occasion pour moi de le vivre comme un exercice.

Après un premier temps d'une heure environ, ce fut un peu panique à bord. La peur, l'angoisse même sont venues. J'ai accepté de me voir partir dans ce premier état, sans me juger. Puis ce fut le moment de la raison. J'ai pu dire mes peurs face à cette situation, prendre le temps d'écouter ce que l'autre m'exprimait, lui donner le droit de faire ce choix. 

Et puis le calme en moi est venu. J'accepte que l'autre soit autre, qu'il fasse ses propres choix... Ce n'est pas évident quand c'est son enfant...

Ne pas le juger, ne pas me juger, avoir confiance dans la puissance de la vie qui se fraye à travers tout ce qui s'ouvre pour la laisser passer...




mercredi 26 novembre 2014

Les ruminations...

Aujourd'hui j'ai pensé au fait que ce que l'autre peut me dire de sa vision des choses, ou des remarques à mon encontre, tout cela parle de lui. Cela me permet de souffler un bon coup et de me dire que cela m'aide à ne pas me laisser embarquer dans l'enchainement de mes ruminations intérieures... 

Parce que ruminer toute seule dans mon pays imaginaire, çà j'ai beaucoup pratiqué. Je connais par coeur le mécanisme et à moi de le laisser rouiller... 

Je réagis beaucoup plus vite quand le doux chant des sirènes m'appelle aux pays des ruminations... Je me dis "non" intérieurement et çà marche... Je n'ai plus envie d'entretenir en moi toute cette énergie négative.

Par contre ce qui m'intéresse c'est de comprendre quelle partie de moi est touchée pour aller ruminer ainsi. Mon petit ego a peur d'être seul, isolé, rejeté, mal aimé ? Sans doute... A moi de le rassurer, le dorloter, le cajoler... 

Et il y a les moments où je repars dans ces ruminations, instants plus courts de rechute, quand je n'ai pas suffisamment pris de temps de calme et de ressourcement... Je le sais et cela me demande d'être vigilante. Et cela n'est pas toujours évident.

Le Père Guy Gilbert disait qu'il lui fallait partir une semaine en retrait du monde à un rythme très régulier, toutes les six semaines je crois, pour se retrouver avec lui même et dans le calme, prier. J'ai ce même besoin d'alternance de moments où je me retire dans ma grotte silencieuse, pour ensuite retrouver le monde...

Apprendre à toujours mieux me connaître... Et quand je me respecte dans mes besoins, j'ai mieux et plus à donner...

Je termine avec un extrait du blog de Christophe André : 
"Pour savoir si nos réflexions sont des ruminations, il y a trois questions à nous poser : 
1) Depuis que je songe à ce problème, est-ce qu’une solution est apparue ?
2) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que je me sens mieux ?
3) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que j’y vois plus clair, est-ce que j’ai plus de recul ?

Si la réponse (honnête !) à ces trois questions est « non », alors c’est que je ne suis pas en train de réfléchir mais de ruminer." Un bon truc ! Merci M.André !
 


mardi 25 novembre 2014

Blessure volontaire, blessure involontaire... Que puis-je faire ?

"Ne blessez personne et ne vous laissez pas blesser" nous dit le conte que j'ai publié ce matin sur ma page Facebook...

Il me semble que c'est un rappel que nous sommes acteurs de nos vies. Si je me laisse blesser sans le dire, c'est que je l'autorise à l'autre de le faire. 

En même temps il me semble, qu'il ne faut pas confondre la blessure volontaire de celle involontaire.

Dans le cas d'une blessure involontaire, ce qui m'aide c'est de chercher pourquoi ce que l'autre me dit ou fait, me blesse. Souvent il s'agit d'un lieu en moi qui n'a pas cicatrisé et je me demande que puis-je faire pour prendre soin de cette partie de moi. L'écouter d'abord, réaliser que je suis blessée, et ensuite si je peux faire quelque chose pour aller mieux, le faire. L'autre n'est pas responsable de ma blessure. Souvent elle appartient au passé, parfois lointain... Si je n'en donne aucun sens à l'autre, il ne peut comprendre ma réaction et c'est là que je peux "siffler" comme dans le conte et donner les éléments nécessaires pour que l'autre agisse en conséquence.

Dans le cas d'une blessure volontaire, c'est à moi de dire non, je ne te permets pas de me dire ou faire cela. Cela demande là aussi de se nommer ce que nous ne voulons plus, pour prendre conscience de ce qui se passe et ensuite dire NON... Je ne veux plus cela pour moi. 

Comme j'en ai déjà parlé ici, il faut progresser dans le "s'aimer mieux" pour ne pas accorder de crédit à ce qui nous est dit. Si nous sur-réagissons, peut-être qu'on peut se poser la question de : n'y a-t-il pas en moi, une partie de moi qui croit et pense cela de moi... Sinon nous pourrions renvoyer à l'autre : "c'est ce que tu crois, mais je ne pense pas comme toi". Cette phrase m'aide beaucoup. 

Lady Bibi est dans la même barque que tous ceux qui cheminent, et les progrès se font un pas après l'autre... Gratitude pour ce chemin qui m'enseigne et me permet de continuer à grandir...




lundi 24 novembre 2014

A propos de nos émotions et de nos pensées".

Je reviens sur l'extrait du livre de Frédéric Lenoir que j'ai publié ce matin. A propos de nos pensées et de nos émotions. 

J'ai le sentiment que nos pensées et nos émotions adviennent et nous pouvons les utiliser pour apprendre sur ce qui nous touche, ce qui nous fait réagir... Il ne faut pas les juger, elles sont tout simplement. Elles ne sont à ce stade ni bonnes ni mauvaises. Elles  existent. 

C'est pour moi des signaux que j'ai appris, et que j'apprends encore à décoder. J'ai travaillé, et là aussi, j'ai encore à travailler, les émotions qui me posent problème. La colère, l'émotivité, la timidité... 

Et avec le temps j'ai aussi appris à composer avec. Ces émotions font que je suis celle que je suis, avec mes spécificités. 

Je pense aujourd'hui qu'il ne me faut pas craindre mes émotions. J'ai le droit de les avoir. Par contre je suis responsable de ce que j'en fais. Si quelqu'un de mon entourage me fait une remarque concernant la projection d'une de mes émotions négatives sur elle, je suis capable de l'entendre. Cela m'arrête en général. J'essaye de réajuster le tir, en reconnaissant que cela m'appartient. 

J'aime bien la proposition de Frédéric Lenoir de dire "Tiens une colère", "Tiens une tristesse". Je vais y penser et voir si cela peut m'aider dans ces moments là, de faire le constat de mon émotion, pour éviter de me confondre avec elle. Cela peut-être un truc intéressant... 



samedi 22 novembre 2014

Mieux me connaitre grâce aux messages que me donnent mes réactions...

Les jugements qui m'atteignent, j'aimerais le vivre comme étant des éléments qui me sont donnés pour mieux me connaître. 

Ce matin j'ai réagis à une remarque de mon mari : il n'y a plus de timbre pour envoyer un courrier urgent et important ! Je ne vis pas cela comme une simple constatation. Je la charge de : tu n'as pas été parfaite. Tu n'as pas surveillé si il y avait toujours des timbres... Ce n'est bien sûr pas ce que lui voulait me dire...

Donc si j'analyse ma réaction à ce que l'autre me disait, je vois que je l'ai reçu comme un jugement. C'est moi qui l'ai vécu comme un jugement, ce n'est pas l'émetteur du message qui posait un jugement... 

C'est intéressant de voir que je peux vivre un échange comme un jugement sans que l'autre ne le vive pareil. C'est donc bien que un mot résonne en moi en fonction de mon histoire, en fonction de celle que je suis. Quelqu'un d'autre ayant une autre histoire, ne réagira pas pareil face au même évènement...

En l'occurence dans cet échange de ce matin, qu'est- ce que j'apprends de moi et que je vais pouvoir travailler pour ne plus être touchée comme je l'ai été ?

Je me juge imparfaite, donc j'interprète les remarques avec ce prisme là. Tout ce qui peut toucher à mon imperfection va m'atteindre... 

Je sais que je suis imparfaite, mais cela reste encore au niveau du mental. Quand cela va-t-il descendre au niveau du coeur ? Qu'est-ce qui peut bien être un déclic pour y arriver ? Je pense que c'est en persévérant. 

Ce matin j'ai dit tout de suite pourquoi j'avais réagi vivement. Donc j'ai beaucoup progressé ! Je ne suis pas partie dans le pays imaginaire dans lequel mes pensées auraient pu m'emmener. 

Je suis revenu vite sur terre, là où personne ne me demande d'être parfaite, et c'est parfait ainsi !!!






vendredi 21 novembre 2014

Mes croyances limitantes...

Mes croyances qui me limitent... Croire que je n'ai pas le choix en est une... J'ai appris à comprendre à la suite d'un long travail sur moi, que j'étais actrice de ma vie, que j'en étais responsable, et que je n'étais jamais obligée de faire ce qu'on me demandait de faire.

Le problème qu'il me reste à résoudre, c'est de le faire descendre de mon mental pour le vivre vraiment. Et là... 

Il me faut m'accorder du temps avant de répondre à une sollicitation. Il me faut ne pas céder à l'urgence... Une de mes croyances est de penser que je dois répondre immédiatement. 

Probablement que j'ai eu longtemps peur du jugement de l'autre, et l'ai encore... J'ai compris que ce jugement que l'autre me disait, lui appartenait et que cela m'en disait plus sur lui, que sur moi. À moi de ne pas accorder du crédit à celui-ci. Sinon cela veut dire que je pense la même chose de moi. 

Je me dis qu'il faut que ma petite voix intérieure, celle qui est mon alliée, m'aide en me posant la question : penses-tu de toi ce que l'autre est en train de te dire ? Si je dis non, il n'y a aucun problème, je passe à autre chose. Si je dis oui, alors voilà l'occasion d'apprendre quelque chose de moi et que je peux travailler pour arrêter d'en souffrir...

Mais la plus sournoise de mes croyances c'est celle qui fait que je suppose que l'autre a telle ou telle pensée sur moi, et en fait je n'en sais strictement rien. J'interprète, je fais des suppositions et je pars dans un monde imaginaire... Bla, bla, bla... Et je reste championne en la matière, je ressasse, je m'enfonce toute seule, et là Lady Bibi n'est pas glorieuse !

Je vais conclure avec cette phrase du Bouddha : « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde » 

A la place de "pensées" je vous propose de mettre "croyances" : "Nous sommes ce que nous croyons. Tout ce que nous sommes résultent de nos croyances. Avec nos croyances, nous bâtissons notre monde".


Ma page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Jarr%C3%AAte-de-me-juger/634289229988133




jeudi 20 novembre 2014

Poser un regard de lumière sur mes zones d'ombre...

Porter un regard de lumière sur ce qui ne va pas nous propose Jean-Yves Leloup... Si au lieu de me juger, je posais sur moi un regard de lumière...

Qu'est-ce que pourrait être un regard de lumière ? Ce serait un regard sans jugement, un regard qui serait chargé de chaleur et de compréhension. 

Toujours nos ombres et nos lumières... Comment porter sur nos zones d'ombre un regard de lumière ? Cette proposition me semble lumineuse ! C'est en éclairant ces zones là que je pourrais avancer vers la lumière, vers la vie... Ce n'est pas en laissant les ombres dans l'ombre.  

J'ai bien sûr peur d'y aller, mais je sais maintenant qu'en acceptant d'éclairer ces zones, j'en aurai moins peur. Je sens alors que je peux me voir humaine et non dans l'illusion d'un être dans sa surpuissance et sa croyance en une perfection...

J'ai le sentiment que plus je m'accepte telle que je suis, plus j'intègre mes ombres, mes masques, plus je les apprivoise et moins ils me font peur. Ce n'est pas en fuyant sans vouloir voir, que je peux me sentir remplie de vie. C'est en regardant simplement ce tout qui me constitue, et alors mon regard devient chargé de cette lumière qui réchauffe, et qui peut se diriger vers l'autre...




mercredi 19 novembre 2014

Je mérite tout le bonheur dont je rêve !

Je mérite ce qu'il y a de meilleur dans la vie nous rappelle François Lemay... Je mérite tout le bonheur dont je rêve nous dit Lilou Macé...

Mériter... Pas évident pour moi ! Avoir droit au meilleur, comme si ce n'était pas gratuit, et que je risque de payer le prix fort, un jour... Devoir être suffisamment gentille pour gagner  le bonheur... Et si je commettais une faute et qu'on me le reprenne en punition...

Je sais bien que toutes ces idées enfouies au plus profond de moi, et qui remontent à l'enfance, à une mauvaise mise en place de codes intérieurs qui m'ont longtemps fait croire que je n'étais pas digne d'être aimée... Qu'il me fallait me mettre en quatre, donner, encore donner, toujours donner... Et recevoir gratuitement sans contre partie ! Oh la la ! Pas évident du tout !

Un long chemin que j'ai parcouru courageusement, et qui fut jonché de rencontres déterminantes, aimantes et gratuites...

Donc oui, aujourd'hui je sais que je mérite mon bonheur, et de ce fait là, je crois que nous le méritons tous... 

J'ai pu faire un long parcours de reprogrammation, introduire de l'optimisme, changer mon regard et voir le verre à moitié plein et non l'autre à moitié vide, de savoir que j'ai le droit d'être celle que je suis en faisant taire ma voix intérieure jugeante et dure, pour la remplacer par une beaucoup plus douce et aimante...

Donc OUI je mérite, OUI nous méritons de rencontrer le bonheur d'abord en nous-mêmes en nous aimant tel que nous sommes, pour ensuite être aimable, dans le sens pouvoir être aimé, par d'autres... 

S'aimer en cessant de se juger, aimer en cessant de juger l'autre, le bonheur est au bout, je le sais et c'est vrai... Nous méritons tous, tout le bonheur dont nous rêvons.  ✨💛✨💛✨




mardi 18 novembre 2014

Comment j'écoute...

Comment j'écoute ce que l'autre me confie de lui, comment je me dis à l'autre pour qu'il puisse m'entendre... Une histoire de relation entre deux personnes qui cherchent à communiquer !

Je souhaite être actrice dans mes liens avec les autres. Mon choix aujourd'hui est de choisir les relations que je souhaite nouer et de ne pas entretenir celles qui je sens, ne me font pas de bien. 

Ce ne fut pas un choix facile. Mais aujourd'hui, mes signaux intérieurs, viennent me dire si j'ai de la joie ou non dans telle nouvelle relation. J'ai le sentiment d'ainsi me respecter...

Il me semble qu'il a plusieurs manières d'écouter. Il y a celle que j'ai lorsque quelqu'un se confie dans un moment de sa vie difficile, il y a celle que j'ai lors d'un dialogue sur un sujet et où j'entends les arguments que l'autre me donne, il y a l'écoute gratuite de l'autre qui ne demande que de l'écoute...

Et quand j'écoute il m'arrive d'être dans le jugement, et là j'ai encore à avancer pour quitter cette position. Et quand j'avance sur l'écoute sans jugement, mon coeur s'ouvre et l'autre peut être lui-même.

Et c'est quand je commence d'abord à changer en moi mon écoute de l'autre, que je rentre dans la confiance de la rencontre, que viennent à moi les personnes qui vont être comme moi, en chemin dans le désir de m'accueillir comme je suis... 

C'est en me changeant d'abord que je comprends que l'autre est comme moi, cherchant à écouter et cherchant à être écouté, essayant de s'ouvrir à la rencontre vraie et profonde...



lundi 17 novembre 2014

Le conflit...

Ce matin il m'a été donné l'occasion de réfléchir à comment ne pas enfoncer l'autre dans son erreur, et me donner l'opportunité de grandir et tirer une leçon de vie, d'un évènement difficile. On sollicitait mon conseil et j'ai ainsi eu la possibilité, sans être mélangée à la situation, de pouvoir poser un autre regard dessus.

Je me suis sentie en accord avec ce que je disais et ajustée. C'est à dire, que mon interlocuteur était dans sa colère légitime, et comme je n'étais pas actrice dans ce qui s'était passé, j'ai pu ne pas me mélanger, et entendre et proposer mon analyse. J'ai pu exprimer ce en quoi je crois vraiment, c'est à dire ce que j'aimerais dire et vivre quand je suis dans un conflit.

Quand je suis mélangée avec ma colère, ma pensée n'est pas claire. Je dis ce que je ne voudrais pas dire, et il m'arrive parfois de dire ce que je n'aimerais pas entendre, si j'avais moi-même commis une faute. Chercher à culpabiliser l'autre me semble inutile. Je rajoute de la punition à la punition, et je me punis moi-même en n'étant pas bienveillante.

Il me semble que je ne cherche pas à être malveillante, mais je commets des erreurs que bien souvent je regrette à posteriori. J'ai le sentiment que de manière générale (sauf exception qui existent, mais qui ne sont pas la majorité) les personnes que je croise sont comme moi, des êtres humains qui cherchent à faire du mieux qu'ils peuvent, et qui ont leurszones d'ombre... Je choisis de comprendre et de ne pas condamner, et c'est ce que j'ai pu proposer ce matin, lors de l'échange que j'ai eu. 

Ce fut une très bonne occasion de vivre ceci comme un exercice et je remercie la personne qui m'a permis cela... Merci la vie !

 

samedi 15 novembre 2014

Rapport au temps...

En attendant le bus tout à l'heure, j'observais deux femmes bien en chair, originaires d'Afrique probablement, se diriger nonchallement vers le bus qui les attendait, pour repartir. Je me suis rappeler les impatiences de mon père face au rythme lent de certains, quand il faisait la queue.

Deux réflexions me sont venues. Je souriais en évoquant ainsi mon père décédé maintenant, et me le rappeler avec cette tendresse qui me revenait, me faisait du bien.

La deuxième réflexion, était que nous n'avions pas tous le même rythme, ni la même conception du temps, et qui pouvait me dire si une conception était meilleure que l'autre ? Pas moi ! J'aime quand je vois d'autres me montrer qu'on peut avoir un rapport au temps plus lent. J'aime voir des femmes rondes qui me font penser au côté maternel et rassurant contre lequel on a envie de se blottir...

Ce rappel à la diversité me remplit toujours de joie, et quand je cours ou râle après une perte de temps, j'apprécie ces expèriences qui m'amènent à me calmer et retrouver la lenteur respectueuse de ce que je suis au fond de moi.

Joli week-end mes Ami(e)s cheminants dans le respect de vos rythmes à chacun ✨✨✨✨



vendredi 14 novembre 2014

Je ne suis que moi, et non la sauveuse du monde !!!

Quand quelqu'un me fait part de ses croyances, il me parle de lui ! Quand vais-je enfin le comprendre ?!?

Je réagis souvent comme si cette personne voulait m'obliger à adhérer, à dire oui à ses croyances, à dire oui aux situations dans lequelles elle a choisi de se mettre... Il est parfois des moments où je ne devrais qu'être observatrice, non jugeante et bienveillante... Je n'aurais alors plus le sentiment d'être ce fichu sauveur du monde, qui me colle à la peau...

Je suis heureuse de m'en rendre compte de plus en plus, et je sais que c'est une étape à franchir au préalable de celles qui suivront.

Je ne peux pas dire oui à tout le monde ! Je dois abandonner cet idéal que je porte en moi, sans savoir qui a bien pu me faire croire qu'il me fallait être "gentille" avec tout le monde et que sinon je serai "punie"... Encore une représentation erronée qu'un malheur m'attend au détour du chemin, chaque fois que je ne suis pas conforme à ce qu'on attend de moi...

Je sais et je vous le dis souvent, il me faut dire oui à moi-même pour pouvoir donner des vrais oui aux autres. Il me faut dire des non qui me permettent de me respecter. 

J'ai tellement mis l'autre en premier, le mettant à la place d'un tyran sans qu'il le veuille, que je passe aujourd'hui par une phase "je veux respecter toutes mes petites voix intérieures" en me mettant à l'écart du monde très régulièrement. Je sais que c'est une étape vers...l'inconnu, rien n'est écrit ! Je laisse venir ce qui voudra fleurir...

Allez Lady Bibi ! On allège la mule ! C'est mieux ! 

Belle soirée de vendredi ✨💛🌟💛✨



jeudi 13 novembre 2014

Réflexions à l'occasion de la journée de la gentillesse...

Aujourd'hui 13 novembre, journée de la gentillesse. L'occasion pour moi d'y réfléchir, d'autant que j'aime beaucoup un livre de Thomas d'Ansembourg : "Cessez d'être gentil, soyez vrai !"...

Gentil, qu'est ce que ce mot veut dire ? On le dit à la fois de quelqu'un qu'il est gentil, c'est à dire aimable, complaisant. On le dit d'un enfant qui est sage, ou encore d'une somme d'argent rondelette...

Je comprends bien l'intention de cette journée, qui est de nous appeler à faire attention à celui que je croise et à avoir un comportement d'ouverture et de délicatesse. C'est vraiment une jolie intention que j'approuve.

J'y vois ainsi matière à réflexion. Thomas d'Ansembourg nous dit dans son introduction : "Comment être soi sans cesser d'être avec l'autre, comment être avec l'autre sans cesser d'être avec soi ?" 

Comment être bien avec soi pour être dans une gentillesse où on ne se perd pas ? C'est là que je vois un piège à éviter. Toujours la recherche d'un juste équilibre qui soit juste... La justesse est pour moi une quête difficile. Heureusement j'apprends petit à petit, les signaux qui annoncent ce qui n'est pas juste pour moi.

Je dois cependant calmer en moi le désir d'être aimer par tous, ce qui est, je le sais, une quête vaine...

Belle et douce soirée pleine de juste gentillesse à partager...



mercredi 12 novembre 2014

Prendre des forces quand c'est un bon jour...

J'ai su prendre le temps ces derniers jours, pour ne pas m'oublier. Cela m'a demandé de bloquer des créneaux pour y arriver, et je suis heureuse de l'avoir fait.

Le premier fruit est que je me sens disponible pour écouter l'autre et j'ai de la ressource pour donner. Je viens de lire le blog de "Cultiver votre bonheur" et un de ses conseils du jour est de se constituer un réservoir de bonheur, pour pouvoir y puiser les forces nécessaires pour affronter les jours de tempête... J'ai le sentiment d'engranger une bonne énergie en ce moment...

Pourquoi cela fonctionne dans ce sens ? Parce que je suis d'abord responsable de moi. Je ne me sens plus victime de quoi que ce soit. Je me vois avec des ressources qui sont mes lumières, et des incapacités qui sont mes ombres. 

Je travaille sur ce que je voudrais améliorer, je peste quand j'ai du mal, je persévère... J'accepte de reconnaître que je ne suis pas toute puissante et surtout pas parfaite... Et je vois ces imperfections comme faisant partie de moi, ce qui me fait souvent dire que je fais partie de la grande famille humaine...

En fait j'aime çà, ma famille est l'humanité et mon pays le monde... C'est vaste, et c'est ce en quoi je crois... Toutes mes peurs sont des peurs communes aux uns et aux autres, toutes mes imperfections je les vois chez les autres... Rien que du banal, pas de quoi en faire tout un plat...

Aujourd'hui est un bon jour ! J'en suis pleine de gratitude...





mardi 11 novembre 2014

Saint-Perfectionnisme, je vous tire ma révérence !

"Je me pardonne d'entretenir le désir d'un perfectionnisme innaccessible" nous dit Jean Monbourquette, en voilà une phrase qui fait écho chez moi...

Saint Perfectionnisme ! Un espèce de culte que je lui voue depuis...ouh la la !! Je ne sais plus depuis combien de temps... Parfois j'ai le sentiment qu'il était fourni en même temps que mon arrivée sur la terre... Non évidemment ! C'est dans mon histoire que cela s'est greffé...

J'ai beau savoir d'où cela vient, j'ai souvent du mal à lutter...j'y succombe régulièrement... Il ne s'agit pas de m'apitoyer ! C'est plutôt de plus en plus de prise de conscience pour que dès que je m'en aperçois, prendre une grande respiration et me dire intérieurement : "franchement es-tu "contrainte" de faire autant !".  

Mettre mon passé au passé et enfin le dépasser ! C'est là où j'en suis aujourd'hui ! Le chemin est long mais il en vaut le coup. Comprendre d'où ce perfectionnisme venait, fut la première étape. Et maintenant, comme disait Sartre : "L'important n'est pas ce qu'on a fait de moi mais ce que je fais moi-même de ce qu'on a fait de moi." Que je traduis par : qu'est-ce que je fais de ce que l'on m'a fait ? Je pense que je récupère ma liberté intérieure et je choisis de travailler ce perfectionnisme pour sortir de son piège... "Je ne suis pas parfaite et c'est parfait comme çà" une phrase de Nicole Bordeleau et que j'aime me répéter...

Et bien Lady Bibi, vous êtes en route, très chère ! Continuez, vous irez de mieux en mieux ! Merci la Vie !



lundi 10 novembre 2014

Les "oui" et les "non", toute une histoire...

Cette phrase de Paulo Coelho : "Quand vous dites "oui" aux autres, assurez-vous que vous ne dites pas "non" à vous-mêmes"... Cette phrase me parle tellement !

Une lutte que je mène depuis longtemps avec ses avancées certaines par moment, et ses incapacités à y répondre à d'autres. Cette fichue culpabilité qui guette et me fait hésiter souvent... 

Comment se respecter suffisamment en donnant des "non" nécessaires pour ne pas se vider pour les autres, et donner des vrais "oui" de générosité et d'amour.

Dans la Bible, il y a une phrase qui dit : "que votre "oui" soit "oui" et que votre "non" soit "non". Cela me demande de réfléchir à donner des vrais "oui" et à donner des vrais "non" et cela ne m'est pas facile du tout.

Mon corps va venir me dire que certains "oui" se font à mon corps défendant et certains "non" se donnent avec une culpabilité certaine. Il est mon meilleur allié, je me dois de l'écouter de mieux en mieux.

J'ai le sentiment qu'il me manque probablement un moment de dialogue avec moi-même, en tant que meilleure amie pour y arriver. 

Le chemin continue vraiment et je creuse de plus en plus en profondeur ces vraies questions pour y arriver un jour, et comme je vous l'ai souvent partagé, je suis confiante et c'est ce chemin qui m'importe, le reste viendra en plus...



samedi 8 novembre 2014

Je rêve...

La nuit est tombée en France. Mes pensées s'envolent vers un monde idéal, où je n'aurais plus peur, où la bienveillance serait enseignée dès la maternelle, où les jugements seraient inconnus...

Irréel ou possible un jour ? Je préfère faire le choix qu'un jour nous aurons tellement évolué que ce sera une évidence...

Les rêves font du bien ! Ils m'ont permis enfant de me projeter dans ma vie d'adulte comme un possible. Il ne s'agit pas de ne pas se sentir présent à son présent. Il s'agit de joyeuse créativité.

Rêver pour moi est ce qui aniticipe ce que je souhaite réaliser dans ma vie...

Je vous souhaite de doux rêves où que vous soyez mes chers Ami(e)s cheminants.




vendredi 7 novembre 2014

Apprendre mes langues intérieures...

Apprendre nos langues intérieures nous dit JL Servan Schreiber... Apprendre à me connaître en comprenant que je parle plusieurs langues. Quelles sont-elles ? Je me dis que si j'arrive à les reconnaitre je pourrais y répondre dans la bonne langue.

Il peut m'arriver de parler en langage émotionnel et de répondre par une action impulsive, alors qu'il s'agit de prendre le temps d'écouter de quelle émotion il s'agit, de lui donner le droit d'exister, de comprendre ce qu'elle a à me dire.

Quand on entend parler quelqu'un dans une langue qui nous est étrangère, on réagit d'abord en se demandant de quelle langue il s'agit. Ne pourrions-nous pas nous dire la même chose vis à vis de nos langues intérieures, de quelle langue s'agit-il quand je réagis comme cela ?

Ceci dit il me faut apprendre combien de langue je parle... Et cela c'est encore une autre histoire...


jeudi 6 novembre 2014

Christiane Singer dans son dernier livre "  nous dit qu'il ne reste plus que l'amour à continuer à donner, qui reste quand on arrive à la fin de notre vie, je sens que c'est un message à recevoir et vivre quand on a la chance d'être dans la vie...

Pourquoi n'entendons nous pas ces messages qui nous disent l'essentiel d'une vie passée sur cette terre... C'est si difficile, et pourtant quand j'ai des moments éclairs de lucidité, je sens bien que je dois écouter cet appel qui se présente régulièrement et qui frappe à ma porte...

Comment puis-je introduire dans mon quotidien, ce plus de bienveillance. En commençant par moi-même, je le sais... Plus je me vois pétrie de tout ce que je juge chez l'autre, plus je peux laisser monter du plus profond de moi, cet amour bienveillant et non jugeant, qui est au fond de chacun de nous et que nous pouvons voir, notamment en observant les petits enfants. Ils ont ces regards de bonté innés que nous devons aller recontacter, autant que nous le pouvons. 

Cet enfant intérieur, qui se cache en nous, a gardé la capacité de porter un regard gratuit et chaleureux... 



mercredi 5 novembre 2014

Me pacifier avec mon histoire...

Regarder mes parents comme des humains, qui ont fait du mieux qu'ils ont pu, fut un chemin long et difficile. J'ai parfois encore du mal, mais dès que je me le rappelle, je sais que je peux devenir plus bienveillante à leur égard.

Je n'accepte pas certaines choses qu'ils m'ont fait vivre, leur dureté et leur exigence lorsque j'étais jeune, mais je peux leur pardonner. Je sais d'où ils viennent et je sais qu'ils ont eu à se battre, relever la tête et bâtir leur rêve pour eux et pour leurs enfants.

Je n'excuse pas tout, mais maintenant cela a pris sa place dans mon histoire. Je peux pardonner si un jour on me le demandait. Et c'est très pacifiant pour moi. 

La colère peut affleurer de temps en temps, plus avec la même intensité qu'il y a quelques années, et de plus en plus souvent je peux me demander assez vite, si cela vaut le coup et à quoi cela me servirait.

La question de l'énergie qui s'en va pour des choses qui n'en valent plus la peine, en ont-elles valuent la peine, un jour ? Elles ont été utiles un temps pour me sentir plus vivante, probablement...

Aujourd'hui je peux faire autrement... La colère est une émotion qui a son utilité... Mais aujourd'hui j'ai d'autres clés que je peux utiliser, comme bien mettre en mot à l'autre ce que je ressens. Avec mes très proches, étant suffisamment en sécurité, je peux y arriver de plus en plus souvent...

Dans certaines situations je me trouve parfois en difficulté. Toujours le handicap de croire qu'on pourrait me rejeter ou il me reste aussi la question de la honte... Avoir honte devant l'autre, me fait continuer à avoir peur. Encore une piste à explorer...



mardi 4 novembre 2014

Quand je juge qu'un comportement est toxique, que dois-je faire ?

Est-ce que c'est juger quelqu'un que de nommer un dysfonctionnement de son comportement et refuser d'en subir les effets ? 

Je me pose souvent cette question vis à vis de comportements de personnes peu enclines à se poser des questions sur elles, et qui accusent les autres de tous les maux sans accepter de s'interroger sur leurs propres attitudes...

L'accueil de l'autre avec ses différences me pose alors un problème. Je n'arrive pas à le faire à ce moment là, et j'ai plutôt une espèce d'antenne qui se met en route et qui m'indique attention danger...

J'ai longtemps essayé de comprendre, de tolérer, d'aider aussi... Je sais que souvent les histoires de ces personnes sont très blessées, mais je bute. Si j'accepte le dialogue, j'y perds une énergie importante. Si je refuse j'ai à faire avec ma culpabilité de ne pas être accueillante...

J'arrive à reconnaître qu'il existe des personnes toxiques et qu'il me faut m'en éloigner, mais je ne le fais pas encore sereinement. 

Alors mes pensées vont bon train, elles turbinent et je cherche la porte de sortie...

Et je me dis ce qui suit afin de me convaincre... :





dimanche 2 novembre 2014

Je me pacifie avec mon histoire...

J'ai le sentiment d'être tiraillée entre deux mondes. Celui où mes parents se sont battus pour y entrer et m'y faire rentrer, celui des intellectuels qui gagnent bien leur vie dans un monde qui manie de l'argent virtuel...et celui dont sont issus mes parents, un monde ouvrier et paysan qui utilisait ses mains et son bon sens...

Mon propos n'est pas d'en idéaliser l'un par rapport à l'autre, mais de mettre des mots sur mes tiraillements intérieurs et d'en comprendre le sens. Mes parents ont souffert de la pauvreté et grâce à eux, je n'ai pas souffert de manque matériel. 

Par contre, étant focalisés, de par leur histoire, sur cela, ils ont oublié de nous transmettre la richesse, les leçons et le ressourcement que la nature nous donne. Je le retrouve intuitivement qu'aujourd'hui, mais je me trouve une handicapée de tout ce qui est manuel, ne sachant pas comment m'y connecter et utiliser mes mains autrement que pour accompagner mon intellect...

Un homme comme Pierre Rabhi, m'interpelle profondément, me permettant de m'interroger sur le sens de ma vie citadine, déconnectée de la terre et de ses richesses...

Les Cévennes, où il s'est installé avec sa famille en 1961, est un lieu cher à mon coeur, car j'en suis en partie originaire, du côté de ma mère. J'y ai passé tous mes étés durant mon enfance, mon adolescence et le début de l'âge adulte. C'était un lieu où je pouvais me retrouver, et où la pression et les attentes de mes parents s'assouplissaient un temps, et ce lieu me permettait de respirer un peu.

La beauté de la nature m'échappait, mais je garde l'odeur des cèpes, les enjambements d'une barre à l'autre que nous parcourions, les chapeaux que nous confectionnions avec des feuilles de châtaignier et des aiguilles de pins, les aubergines frites et les tomates savoureuses, l'île flottante de ma grand-mère et le truc pour la secouer quand elle avait "broussé" (fait des grumeaux en provençal), nos parties de rami, la rivière où je retrouvais la liberté de me mouvoir dans une eau claire qui nous rafraîchissait, le temps de la sieste où le village s'assoupissait derrière les volets fermés des maisons pour garder la fraîcheur que nous donnaient les murs épais, les interpellations d'une maison à l'autre...

Tout cela est bien présent dans ma mémoire, et il m'a fallu aller loin pour le recontacter...

Je me sens souvent en décalage. C'est là que je dois être vigilante à ne pas me juger trop sévèrement, car je sais que je fais comme je peux, et à ne pas projeter sur l'autre les jugements qui viennent me parler de ce décalage...

Intellectuelle Bibi ou paysanne Bibi fière des deux parties de moi qui parlent de Lady Bibi celle qui cherche comment unifier encore et toujours...