lundi 30 mars 2015

Échouer, opportunité ou échec...

Je continue ma réflexion sur ce qu'on appelle un échec... C'est une telle avancée pour moi, que j'y repense encore. C'est comme une révélation !

L'éducation que j'ai reçue de mes parents et celle que j'ai reçue à l'école française, ne m'ont jamais parlé de manière positive de l'échec. Ce n'était que reproches et punitions lorsque je n'avais pas réussi... Donc essayer et échouer, devenaient synonyme de critiques et de réprimandes.

Découvrir que je peux poser un regard bienveillant sur moi quand je tente quelque chose et que j'échoue, que je peux aussi le poser sur les autres et en particulier sur mes enfants et mon conjoint, change vraiment la donne. C'est un cadeau que je me fais, c'est un cadeau que je leur offre.

Concernant mes enfants, c'est aussi les encourager dans ce qu'ils tentent. C'est être sûre qu'ils vont en apprendre le nécessaire pour grandir et continuer d'essayer, même en tant qu'adultes aujourd'hui. 

Ce qui m'étonne le plus en travaillant cette question, c'est que cela m'aide dans la gestion de mes peurs. Vous savez, les peurs dont j'ai souvent parlé ! Si j'accepte le risque à prendre d'échouer dans ce que j'entreprends, certaines de mes peurs s'amoindrissent. Par la même occasion je laisse de la place pour oser, pour vivre dirai-je même... Vie en circulation, comme j'en parlais hier !

L'option "échouer" devient de moins en moins paralysante. Mon esprit se libère, Lady Bibi en avant pour de vraies expériences !!! 


samedi 28 mars 2015

Et si l'échec cachait une réussite ?...

Et si je me disais que l'échec peut devenir mon alliée ? La peur de l'échec a été un tel frein dans ma vie, a engendré de grandes peurs... Aujourd'hui je choisis de m'éloigner de ces peurs... Échouer n'est plus, à mes yeux, une catastrophe. J'ai compris que c'était des occasions bien plus fortes pour apprendre que les succès...

Découvrir et comprendre cela, c'est comme si j'avais roulé jusqu'à maintenant avec mon frein à main enclenché... Le desserrer c'est permettre à mon véhicule de rouler librement et de me mener à bon port... 

Mon esprit vagabonde et je m'autorise à rêver de pouvoir vivre des choses que j'avais bloquées en moi... C'est un peu comme une vanne qui s'ouvre, l'eau peut couler...

Cela me permet aussi d'envisager pour mes enfants, la possibilité d'échouer...et cela est une grande révélation pour moi... Je sais maintenant qu'il faut tenter des choses et prendre le risque d'échouer, pour avoir plus de saveurs dans la vie et en apprendre un maximum...

Tout ce qui est fermé, fermente... Dès que j'ouvre la porte, l'air frais rentre... 

Sénèque nous dit : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » 

Je le comprends comme : c'est parce que je ne tente pas les choses qui me font peur, que la difficulté est créée. C'est donc la représentation que je me fais de ces choses qui me les rend difficiles. Quand je ne tente pas quelque chose parce que j'ai peur d'échouer, je garde en moi une représentation difficile de celle-ci. Si je la tente la confrontation au réel fait que la représentation que j'en avais, s'évanouit. Dans le réel ce que j'ai tenté était peut-être dur, mais je l'ai fait et soit j'ai réussi, soit j'ai partiellement réussi, soit j'ai raté...et alors ! Le monde ne s'est pas écroulé...

Bon et bien Lady Bibi, encore une fois, y'a plus qu'à ! Exercice en perspective, et le fait de réaliser ce que je viens de vous partager me fait déjà voir le monde autrement... Je pense à un exercice concret pour le mois prochain... Suite à venir...

vendredi 27 mars 2015

Quand un jugement me touche...occasion de faire un exercice...

Dénicher les jugements contre moi-même quand je suis touchée par le jugement de quelqu'un sur moi... Quand quelqu'un me juge, que cela me touche, il me faut chercher ce que cela vient révéler de mes propres jugements sur moi...

Je le prends comme un moyen de comprendre ce qui me touche quand on me juge, et aussi l'occasion d'en apprendre plus sur moi-même. En effet, si je suis touchée, c'est qu'au fond, je crois aussi cela de moi. 

Cette manière de voir les choses, me semble ludique et me permet de moins craindre de m'effondrer face au jugement que l'on peut porter sur moi. Je me dis, comme le propose Olivier Clerc dans son livre "J'arrête de (me) juger", "tiens, tiens, Lady Bibi cherche ce que ta perception de ce jugement sur toi, t'apprends de toi..." 

Il y a des situations récurrentes que je vis, qui me disent bien à quel point je suis sensible au désir d'être parfaite. Quand j'entends un jugement sur moi qui me montre que je n'ai pas parfaitement agi, je suis touchée en plein coeur... Donc il me faut encore travailler sur comment m'accepter imparfaite... 

Je n'en suis pas au point où j'étais il y a quelques années. J'ai une anecdote qui me revient. C'était il y a une vingtaine d'années. J'étais responsable dans une association de parents d'élèves et j'avais avec l'accord de mon équipe, écrit un article dénonçant un problème que nous avions avec notre mairie. Lorsque celui-ci était paru, la directrice d'une des écoles de mes enfants, m'était tombée dessus en me disant sa réprobation. Deux mamans de mon équipe regrettaient cet article et l'une d'entre elles avaient été très désagréable à mon égard... Je me suis littéralement effondrée, sans fermer l'oeil de la nuit. J'appréhendais d'aller accompagner mes enfants à l'école et me disais que je n'allais pas y arriver. À tel point que mon mari a pris sa journée, tellement il me voyait mal. 

J'avais confondu mon acte qui pouvait ne pas être compris et accepté par d'autres, et ma personne. Je me voyais comme imparfaite et j'ai cru que j'étais complètement nulle. J'ai tout confondu. Il m'a fallu le travailler et aujourd'hui je sais que je ne réagirais plus de cette façon. Je sais que tout le monde n'a pas à approuver ce que je décide de faire, et je sais que ce que je suis, est respectable et je sais mieux me respecter. 

Je sais aussi analyser les réactions et les jugements des autres, comme étant : cela me parle de ce que l'autre pense. En l'occurence dans cet exemple, ces trois personnes me disaient à quel point elles étaient attachées à ce que le maire et ses collaborateurs,  pouvaient penser d'elles, et cela me parlait de leur fragilité face à leur image. Il me semble qu'aujourd'hui, je pourrais me montrer plus bienveillante et compréhensive.

Lady Bibi, tout est occasion d'exercices ! Aie moins peur et amuse-toi ! Tu en apprendras plus sur toi...



jeudi 26 mars 2015

Quelle est ma part de responsabilité dans la violence dans le monde ?

La citation de Marshall Rosenberg que j'ai postée ce matin, sur ma page Facebook,  m'a fait réfléchir à la responsabilité que j'ai, à contribuer à la violence dans le monde, lorsque je juge quelqu'un. 

Il me semble que lorsque je juge quelqu'un, je suis dans un état d'esprit qui n'a rien d'ouvert ni d'accueillant... Au contraire, je me ferme à l'autre et je le condamne. Ma sentence est tombée... Le dialogue ne peut avoir lieu.

C'est la raison pour laquelle, je travaille sur mon regard, mes jugements, mes croyances...etc... Plus je fais cette gymnastique intérieure pour contrecarrer toutes ces phrases que je me dis et qui figent l'autre dans un type de pensée, plus je me mets à l'écoute de cet autre différent qui est en face de moi.

Je ne suis pour autant pas naïve, ni bisounours... Quand je ressens la fermeture de l'autre ou son manque d'ouverture, j'essaye de ne plus polémiquer, je dis bien j'essaye, car Lady Bibi, avec son désir de convaincre, n'est pas très loin...

Comme je le dis souvent, c'est un travail de déprogrammation de longue haleine... Je ne baisse pas les bras et j'avance. Le chemin que j'emprunte, est celui de m'aimer mieux, me connaître mieux...pour être de mieux en mieux avec moi-même et de ne plus avoir besoin d'exister, notamment, en cherchant à convaincre l'autre.

Je peux défendre des idées, des convictions, en laissant l'autre dans la liberté des siennes. Je peux entendre des arguments avancés par l'autre, comme étant pertinents et me permettant de voir les choses d'un autre angle.

C'est la richesse d'un dialogue, dans un respect mutuel, et la violence peut s'éloigner...



mercredi 25 mars 2015

Et si j'arrivais un jour à vivre un dernier jugement comme un jugement dernier...

Quand mon cher ego fait des siennes, que je l'écoute, je m'éloigne de mon moi profond. Si je veux écouter celui-ci, il me faut encore et toujours, entendre et savoir décrypter les signaux qu'il m'envoie...

Et quand cela se produit, la joie et la paix intérieure sont au rendez-vous... 

C'est un exercice constant que je dois pratiquer car cela ne m'est encore pas évident et naturel. Mon cher ego est aussi constitué de mon petit juge intérieur et du "Moi, je" et des "Tu" qui tuent, comme le dit Jacques Salomé, et entre tout çà, il m'arrive de faire le grand écart !!! En effet, mon dialogue intérieur oscille entre "coucou, j'existe" et "franchement tu aurais dû faire ceci" ou "tu aurais pu faire plus"... 

Lady Bibi se soigne, donc les progrès viennent... Et il m'arrive de faire taire toutes ces voix antagonistes, pour écouter si la décision que je prends, les choix que je fais... m'apportent le calme, la douceur, la joie...

Alors comme le propose Miguel Ruiz, je rêve de m'adresser mon "jugement dernier", c'est à dire de vivre mon dernier jugement sur moi, et un petit goût de paradis devient possible...





mardi 24 mars 2015

M'aimer...

Je comprends aujourd'hui, à l'âge adulte, que ma vie ne dépend plus de qui m'aime. Elle ne dépend plus non plus, d'attentes impossibles projetées sur l'autre... Un gain immense en liberté intérieure.

Je dépends de l'amour que je me porte, du respect que je m'accorde. Cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas d'être aimée, cela veut juste dire que mes attentes démesurées au moment de l'adolescence, se sont complètement évanouies. Cela me libère d'attentes mal ajustées, pour me permettre de me sentir comme ayant de la valeur par moi-même...

Je suis la seule responsable de l'amour que je m'accorde, et je sais que je mérite de m'offrir cet amour et aussi ce respect que je donne facilement à ceux que j'aime. Prendre conscience que de moi à moi je peux vivre cela, me rend très vivante. Ma façon d'aimer l'autre devient gratuite et je le laisse dans sa liberté à lui...

Finalement, tout le monde y gagne !!! 

Il m'aura fallu avancer sur mon chemin de vie, pour pouvoir le comprendre... Chemin qui m'a enseigné et qui m'enseigne encore, sur le fait que je dois commencer par m'aimer et me respecter en premier... 

Le contraire est une erreur ! C'est une quête vaine qui nous fait errer sur la route de la victimisation et de la dépendance... 

Le contraire nous renvoie dans une attente du bon vouloir de l'autre, qui donne comme fruit : la déception permanente et assurée... 

Accordons-nous ce cadeau qui ne dépend que de nous : nous aimer, et les fruits qui en découlent sont la capacité à être bien avec soi, et il devient plus facile de rencontrer l'autre... 





lundi 23 mars 2015

Mon attitude dans la vie m'appartient...

J'ai appris et compris que les évènements ou ressentis que je vis, adviennent et ne représentent que 10% de ce qui m'arrive, et à 90% de la manière dont je vais les accueillir...

C'est une sacré clé de compréhension pour moi et chaque fois que je m'en rends compte, je gagne en énergie... Celle-ci ne se perd pas vainement. Je laisse de côté les récriminations vis à vis du réel, j'ai le choix de mon attitude, je me sens actrice de mon chemin de vie... 

Cela me demande de la vigilance, car les vieux schémas ne sont pas loin pour le moment. C'est ma petite caméra intérieure, à qui je dois faire appel, pour me faire prendre de la hauteur. 

Cela touche aussi à mon petit juge tapi au fond de moi, prêt à bondir... Je dialogue de plus en plus avec lui, et il m'arrive souvent de lui dire : "tu as tort" ou encore "je ne te suis pas" et j'appose une phrase contraire pour changer d'attitude...

Un gymnastique à pratiquer sans cesse, pour muscler mon cerveau et que cela devienne de plus en plus naturel et fluide... Et cela vaut le coup ! Je gagne toujours plus en liberté intérieure et je grandis.

Je reconnais que lorsque mes jugements tombent, ils ne parlent que de moi. Mon attitude que je choisis d'adopter, le plus que je peux, est de ne pas être dupe, de rechercher ce que je peux apprendre de moi et travailler dessus.

Lady Bibi continue son cheminement pas à pas, sans se décourager... C'est ma bonne route et je la suis avec persévérance et calmement...


vendredi 20 mars 2015

Réflexions sur le bonheur...

Aujourd'hui c'est la journée internationale du bonheur. C'est l'occasion pour moi d'être attentive à tous ces petits bonheurs qui tissent ma vie, même après la traversée d'une tempête... Je le vis comme un rappel à élargir mon regard, à mettre mes sens en éveil pour me permettre de percevoir ces petits bonheurs...

Cela a été le chant d'un oiseau entendu malgré les bruits de la ville, un déjeuner imprévu avec une personne que j'apprends à découvrir, le ciel bleu qui comme un joli décor de fond, met en valeur la nature qui s'éveille, la saveur d'un plat...et la journée n'est pas finie... 

Le réel de ma vie reste le même, et revenir dans l'instant présent grâce à mon attention portée sciemment sur ces petits riens qui me donnent tant, m'invite dans la gratuité du moment... 

Christophe André nous dit dans son livre "Vivre heureux, Psychologie du bonheur" : "Lorsque je travaille avec mes patients sur le bonheur, nous y réfléchissons au moyen de quatre verbes : être, avoir, faire, appartenir. Nos bonheurs quotidiens se répartissent presque tous dans l'une ou l'autre de ces catégories. (...)
Quatre familles de bonheur tellement simples et élémentaires qu'on les oublie vite. L'exercice consiste justement à ouvrir régulièrement les yeux sur eux, à les savourer, les préserver, les faire vivre et revivre, en étendre le nombre. La langue anglaise utilise pour nommer cet exercice une très belle expression : Count your blessings, "compte tes chances", savoure les bienfaits que la vie t'offre."

Je peux voir dans ces quatre familles de bonheur une manière de les regarder dans ma vie... Elles sont effectivement présentes, et sans pratiquer un positivisme forcené et factice pour moi, dans la réalité de ma vie je peux apprendre à les reconnaître et cela contribue à me rendre plus heureuse...

La gratitude me vient car plus je la pratique et plus je vois ces petits bonheurs, plus je réalise que ce que j'ai vécu ne me sera pas enlevé, cela fait partie de ma mémoire... Pourquoi m'en priver, n'est-ce pas Lady Bibi !!!




mardi 17 mars 2015

La peur, le pardon... Vos réactions alimentent ma réflexion... Merci !

Deux d'entre-vous, que je remercie chaleureusement, Caroline et L'Anma des Pam's, m'ont donné deux pistes de réflexions. L'une concerne la peur et l'autre le pardon. Et mon esprit suit en même temps les deux routes, qui à mon avis vont se rejoindre pour alimenter mon chemin de vie.

Sur la peur, comment essayer d'en lire le message qu'elle cherche à me dire. Effectivement, il me semble important dans un premier temps de les débusquer et oser les voir. Ensuite chercher le message subliminal qu'elle m'envoie... L'appliquer à toutes mes peurs, quand je réussis à les dévoiler... Un vrai programme ! Je m'y mets doucement mais sûrement.

Concernant le pardon, l'envisager comme un processus dans lequel je reste libre d'y entrer ou pas. Ce n'est pas la première fois que l'on me parle de processus, mais je n'avais pas eu l'idée de le penser à propos du pardon... 

Et à partir du moment où je comprends que cela relève d'un processus, je vois aussi qu'il y a des étapes et qu'il n'y a aucun forcing à faire, il y a à marcher, lâcher le but et se laisser surprendre... 

Et finalement le chemin à faire reste l'enseignement le plus important, comme toujours... Et comme le dit Denis Faïck dans la phrase que je vous ai partagée ce matin : "Être heureux, c’est d’abord sentir la liberté de se transformer", je ressens cette liberté que j'ai de me transformer, et je sens que c'est bon pour moi...

Je vous remercie du fond de mon coeur pour tous vos commentaires, et vous êtes nombreux à qui je pourrais adresser ces remerciements... Cela alimente tellement ma réflexion et je me sens en chemin, accompagnée par chacun(e) d'entre vous. Merci !



lundi 16 mars 2015

Capitaliser sur qui nous sommes...

Capitaliser sur qui nous sommes, nous dit Florence Servan-Schreiber. Je suis entièrement d'accord. Faire ce cheminement c'est du capital que j'emmagasine.

Des questions essentielles émergent. Le sens de ma vie, de la vie, qu'est-ce qui m'est essentiel...etc... Et au coeur de tout cela la question de la peur est centrale pour moi... Elle colore ou décolore tant de choses... Je vous en ai parlé tant de fois...

Je me suis demandée comment trouver mes peurs et comment traverser chacune d'entre elles. Je vais essayer de les écrire au fur et à mesure qu'elles me viennent à l'esprit, tout en sachant que très souvent lorsqu'elles me viennent à la conscience, ma première défense c'est la fuite...

Mais là je comprends que les nommer et y faire face, est le moyen le plus sûr pour qu'elles aient le moins d'emprise sur moi. Et ce n'est pas parce que j'ai peur de quelque chose, que cela va se passer.

Et la vie circule dans un mouvement qui me permet de me sentir dans et avec la Vie... Qu'il m'est bon de comprendre que les émotions agréables et désagréables, sont les soeurs jumelles de la vie... Qu'elles sont la vie ! Qu'il n'y a rien à rejeter, qu'il faut faire le voyage avec ces deux bagages... 

Je ne dis pas qu'il faut les rechercher, du tout... Je dis que ce que je sens pour moi, c'est que je dois tout intégrer. Au lieu de fuir le désagréable, je l'intègre, j'essaye d'apprendre, de comprendre ce que cela m'apprend de moi, et de l'humain...

Le voyage de Lady Bibi continue, et c'est bien ainsi !


vendredi 13 mars 2015

Une émotion positive : l'élévation...

Illios Kotsou nous parle d'une émotion positive phare, "l’élévation qui fait que lorsqu’on est témoin d’une action belle, généreuse, cela va activer notre altruisme, nous donnant l’envie de contribuer à un monde meilleur."

J'ai eu la chance au mois de juin 2014 d'assister à une conférence de Jacques Lecomte, sur la bonté humaine, titre d'un de ses livres, et de pouvoir accompagner une de mes chères amies qui l'interviewait après. Nous n'étions que tous les trois et nous avons pu avoir un échange riche. 

Un sujet passionnant que M.Lecomte nous partageait, était sa réflexion sur une émotion dont on parle peu : vivre un moment, à travers une rencontre, la lecture d'un livre, l'écoute d'une émission, où on sent que notre âme est touchée, que la chaleur envahit notre corps et que ce vécu nous élève, tout ceci contribue à vivre un temps qui nous élève.

"Selon Haidt [prof. de psychologie, université de Virginie], l'élévation est suscitée par le fait d'être témoin d'actes de beauté morale ; elle produit des émotions chaleureuses et motive les gens à agir de manière plus vertueuse. D'ailleurs, plusieurs études ont montré que lorsqu'une personne visionne un petit film ou lit un récit décrivant une action menée par une personne altruiste, cela l'incite à se montrer elle-même généreuse et altruiste." Extrait de "La bonté humaine. Altruisme, empathie, générosité" de J.Lecomte.


Ces deux auteurs qui nous décrivent ce qu'est l'élévation pour un être humain, résonne chez moi. J'ai vécu déjà des moments de cet ordre là. Je les aime particulièrement. Je les recherche autant que je peux.

Je ressens le besoin d'en vivre le plus possible, tellement ils contribuent à nourrir mon besoin de donner du sens à ma vie. Une quête qui alimente mon cheminement spirituel et me permet de grandir.

Je me souviens d'avoir entendu Magda Hollander Lafon en conférence, des interventions de Christiane Singer, des enseignements de Annick de Souzenelle, des témoignages aussi de vie de personnes comme vous et moi, qui m'avaient transportée et m'avaient permise de regarder l'être humain dans son plus beau côté, des petits films sur "Des humbles héros du quotidien" de Frédérique Bedos qui m'ont beaucoup touchée... 

C'est un choix de vie, et ce n'est que le mien, de tourner mon regard vers ces beaux côtés de l'être humain et je m'en porte mieux... 

Joli week-end à chacune et à chacun de vous mes cher(e)s Ami(e)s cheminants, et à lundi.


jeudi 12 mars 2015

Lady Bibi au pays de ses peurs, sans peur...

Ma réflexion d'aujourd'hui porte sur mes peurs, mais c'est paisiblement que j'ai pu les observer... Cela ne m'est pas habituel, et je l'ai vécu comme un instant cadeau.

J'ai quelques peurs récurrentes que je reconnais bien. Elles me sont familières. En général je les fuis, tellement elles me font peur. Et là, comme un instant de grâce, je les ai regardées et j'ai pu contacter en moi, un lieu paisible où je me sentais en sécurité avec moi-même... Je me suis vue étant capable de les vivre et me dire que je peux les traverser...

Cela touche alors à la représentation que je peux me faire de la mort, et là encore quand je peux regarder la mort comme faisant partie de la vie, alors je me sens encore plus en vie... Cela ne m'enlève en rien de la vie, au contraire j'expérimente que la vie circule mieux pour moi...

« La peur bloque la compréhension intelligente de la vie. » nous dit Jiddu Krishnamurti.
J'entrevois ce que cela signifie. C'est tellement fugace... J'aimerais bien m'installer de ce pays sans peur, où mon esprit pourrait se mouvoir librement...

C'est curieux ces choses que je ressens et que je frôle sans pouvoir complètement les intégrer... Je sais qu'elles sont les poussières d'étoiles qui m'annoncent la suite du chemin... Des petits cailloux que le Petit Poucet dans un égarement, a semé pour m'indiquer la route, celle de ma maison intérieure, celle de ce lieu paisible dont je vous parlais au dessus...





mercredi 11 mars 2015

Me heurter à moi-même comme le propose Carl Gustav Jung...

Ne pas rester à ma surface, me heurter à moi-même pour ensuite ressentir l'impression salutaire de bien-être nous suggère Carl Jung... C'est le sentiment que j'ai en cheminant actuellement. 

Je souhaite affronter ces zones d'ombre qui m'habitent car je pressens la lumière qui en découlera. J'affleure les zones sombres, mais je ne sais pas toujours comment aller plus loin... Je ne me décourage pas, je m'y essaye, je gratte la surface et ensuite je sens qu'il faut plonger...

Je me rends compte que je n'en meurs pas, j'observe, et finalement j'arrive à ne pas me montrer si dure avec moi-même. Me voir dans mon humanité en cessant d'accuser l'autre de tous les maux, mais en me regardant en face dans ma responsabilité, dans les projections de mes ombres...je survis très bien...je n'en meurs aucunement... 

Je comprends que lorsque monte en moi des mots d'accusation de l'autre, je dois retourner l'accusation vers moi pour regarder mon ombre qui agit... Celle-ci est prise en flagrant délit... Elle ne peut pas alors agir sur l'autre. Elle dégonfle comme une baudruche et c'est là que me pardonner peut m'aider...

Me pardonner alors, n'est pas une histoire de battre ma coulpe... C'est un cadeau que je me fais en intégrant ces zones d'ombre comme miennes, et je peux travailler dessus. 

Je termine en vous citant un extrait d'article paru dans Psychologie Magazine en décembre 2007 :

"Pour Jung, l’ombre représente une partie de nous-même que nous ne reconnaissons pas comme faisant partie de notre personnalité psychique, explique Norbert Chatillon, psychanalyste jungien. Lorsque nous ne voyons pas l’ombre en nous, nous la projetons sur les autres, ou bien nous la laissons se retourner contre nous, ce que les jungiens appellent “déflation”. 

Pour Jung, l’ombre nous constitue tout autant que la lumière. Elle peut prendre toutes les formes. Ainsi, la propension à juger peut être la part d’ombre, refoulée ou ignorée, de celui qui accuse toujours les autres de le juger. L’ombre comprend aussi tous les aspects que la personnalité consciente perçoit comme négatifs, même quand il ne s’agit pas de défauts. Par exemple, l’humour ou la sensualité, habituellement réprimés chez un homme ou une femme inhibés, pourront se manifester dans certaines circonstances. Ces traits de personnalité, refoulés en temps ordinaire, constituent leur « part d’ombre ». De manière générale, on peut dire que plus l’ombre en soi est identifiée et acceptée, plus on se sent confortable avec soi-même et avec les autres. On parle alors d’intégration." 


lundi 9 mars 2015

Quand je me compare aux autres...

Je continue ma réflexion d'hier. Me voilà plongée dans un exemple bien concret que je venais de vivre. Au cours d'un échange avec une amie, je sens un fort agacement, une sourde colère, face à la réaction de celle-ci à mon égard. Je ressens que cette personne m'envie... En fait je ne sais absolument pas si c'est ce qu'elle ressent, puisque je n'ai pas vérifié... Mais c'est cette interprétation qui me vient...

Le fait de penser à l'agacement, cela vient me dire, allez, cherche l'envie que tu peux toi aussi ressentir face à certaines personnes. C'est pas joli, joli !!! Un jugement Lady Bibi !!! Les deux cumulés mon capitaine !!! Du boulot en perspective !!!

Trêve de plaisanterie ! Me penser comme pouvant être envieuse... Je ne voyais pas cela chez moi ! Voltaire dit : "L'envie est le poison du coeur"... Envier l'autre ne me permet plus de le regarder sans jugement. Cela pollue mon regard sur lui ! Voilà ce qui se passe en moi à ce moment là, une pluie de jugements...

Pas étonnant que cela ai provoqué cet agacement, limite cette colère en moi... J'imagine que ce qui se passe en moi lorsque j'envie quelqu'un, l'autre le pense de moi... Et là c'est comme l'effet KissCool de ma jeunesse, il y a un deuxième effet par derrière !!! Si l'autre pense quelque chose de négatif sur moi, cela touche à ce que j'accorde du crédit à cette pensée...

Et je retouche à la fragilité de mon estime de moi... Et mes ombres flottent autour de moi en une ronde joyeuse et me disent : "Tu ne peux pas m'attraper"...comme quand je jouais au chat et à la souris enfant... 

Et la phrase de Krishnamurti me revient : "Si l'on ne se compare à personne, on devient ce que l'on est". Me sortir de l'envie c'est me sortir de la comparaison aux autres... 


Je me mets en route vers mes zones d'ombre...

J'ai regardé une interview de Jean-Jacques Crévecoeur qui a touché dans le mille une de mes grandes difficultés. Il y partageait un évènement douloureux dans sa vie et où il expliquait que cela lui avait permis de plonger dans une zone d'ombre chez lui. Il a subi des accusations injustifiées et a posé des actes pour se défendre. Mais en dehors de cela, il a eu le courage de se poser la question : puisque je suis accusé de quelque chose, c'est que je dois avoir en moi quelque chose de cet ordre là et qui a attiré cette accusation.

Il a travaillé avec un thérapeute, fortement cette question et il a compris pourquoi. Cela m'a impressionnée de lire cet exemple aussi concret sur cette question : quand je juge quelque chose durement chez quelqu'un, c'est moi que je juge, car je le porte aussi en moi... Et me voilà qui plonge dans du concret à travers un échange avec une personne proche.

Cette personne me renvoie que je ne fais pas grand chose et cela me met dans une sourde colère qui ne m'a pas permis de lui répondre... J'analyse avec un proche, je verbalise, je cherche et je tombe assez vite sur des échos de l'enfance : "tu es velléitaire" phrase entendue des millions de fois lorsque j'étais petite fille !!! Je réalise alors que je peux me regarder comme cela, je peux croire que je n'en fais pas assez...

C'est parce que je crois cela de moi, que la phrase de l'autre me touche autant. Si je ne croyais pas cela de moi, cette phrase me glisserait dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard...

Cela me permet une approche en douceur de mes ombres, car je comprends que si j'applique ce raisonnement à d'autres situations, je vais trouver mes zones d'ombre...

Je le savais intellectuellement. Et là de l'appliquer concrètement sur un exemple, m'a fait faire une espèce de gymnastique que je dois encore, et encore ré-exercer !!! Et oui !  Lady Bibi ! La pratique vient en pratiquant ! 

Bon ! Comme la vie est lieu plein de ces exercices tendus comme des perches pour grandir, il n'y a plus qu'à... On y va ?


vendredi 6 mars 2015

Quand je réfléchis sur la perception que j'ai de moi, je touche aussi à mes ombres...

Quand je me modifie la perception que j'ai de moi, je transforme le monde dans lequel je vis, nous dit Guy Finley.

Je le comprends comme : si je me transforme moi-même, je transforme ma perception du monde. Et c'est quelque chose que je vis de plus en plus. Plus j'avance sur mon propre chemin de spiritualité, plus cela me permet de voir le monde avec mon prisme personnel que je choisis, et plus mon regard voit ce qui est beau autour de moi.

Plus je me vois dans mon humanité, plus j'accepte mes imperfections, mes ombres, plus je descends de ce côté de moi, plus je deviens bienveillante à mon égard et plus je le deviens pour l'autre en face de moi. Mon monde se peuple de femmes et d'hommes qui ont à faire avec les mêmes zones d'ombre, les mêmes limites imparfaites... 

Apprivoiser mes ombres commence par le dévoilement de celles-ci... Je n'ai pas fait tout le chemin encore... Je suis en route ! 

Mon billet de ce soir sera court car tout cela me travaille, et la mise en mot me prend plus de temps. Je me le donne, patience...

Je termine avec cette citation de J.Monbourquette : "Faire la paix avec son ombre et se lier d'amitié avec elle constitue la condition fondamentale d'une authentique estime de soi". Belle et douce soirée à chacune et à chacun, et à lundi.


jeudi 5 mars 2015

Devenir soi-même et oser être heureux !!!

Devenir soi-même et oser être heureux... Tout un programme, n'est-ce-pas ?

Devenir moi me demande de chercher qui je suis, tout en quittant des idées, des croyances...qui m'ont limitée dans mon regard posé sur moi et sur les autres...

Quand j'affirme quelque chose est-ce vraiment ce que je crois, ou suis-je guidée par des croyances limitantes, ou encore par des idées qui me maintiennent dans une zone de confort, mais qui me restreignent dans mon champ d'expériences ?

Je m'aperçois que quand j'interroge l'autre sur le pourquoi de ce qu'il exprime, en lui demandant d'où vient la croyance qu'il me dit, je sens bien qu'on peut avoir peur de sortir de sa zone de confort, de ce que l'on connait...

Me laisser bousculer par l'autre qui est tout autre, qui s'est construit avec son histoire, les croyances de son éducation, comme moi...est bien sûr bousculant !!!

Cela me conduit vers mon "Je" de plus en plus. Je m'approprie ce que je dis comme étant c'est ce que je crois, et je perçois ce que me dit l'autre comme étant qu'il croit. Je ne veux pas qu'il m'impose ce qu'il me dit et cela me demande d'être très vigilante quand je m'exprime pour que l'autre ne ressente pas que je cherche à le convertir...

Je trouve très difficile de faire entendre à l'autre que je n'essaye pas de le convaincre mais juste de me dire. Double gymnastique de bien m'exprimer avec mon "Je", et bien entendre que le terrain sur lequel est entendu mon discours, a sa propre grille pour interpréter ce que je dis...

Je me rends compte que tout cela est bien compliqué, et qu'il me faut revenir à "Devenir moi" comme chemin essentiel à parcourir et sur lequel je peux avoir un impact... Être actrice de ma vie de plus en plus en connaissant mieux mon "Je", voilà un parcours qui me rend heureuse. 

J'ose m'aventurer de manière tout à fait imparfaite, et l'acceptation de l'imperfection me permet de quitter les anxiétés générées par une course vaine de la perfection... Serait-ce cela le bonheur ? Serait-ce cela le monde réel habité de personnes réelles, et non le monde de mon imaginaire et dans lequel les personnes n'étaient jamais comme je les voulais ???

Bienvenue Lady Bibi dans le monde réel et imparfait, toi qui est parfaitement imparfaite, comme tout un chacun... Accepte de plus en plus ton imperfection et tu pourras regarder celle des autres comme de plus en plus acceptable !






mercredi 4 mars 2015

Merci à la vie pour une rencontre authentique...

J'ai eu un joli échange authentique grâce à ma page Facebook, avec Diomède Niyonzima, dont je vous ai déjà parlé dans mon billet du 8 janvier.

Je vous avais dit à quel point son témoignage de vie qu'il raconte dans un petit film "Lueur d'espoir" (http://www.pascalhastir.com/index.php?option=com_content&view=article&id=79&Itemid=62&utm_source=Voeux+pour+2015&utm_campaign=voeux+2015&utm_medium=email il faut cliquer sur lueur d'espoir, ensuite mettre comme mot de passe : engagé? ) m'avait touchée.

Son histoire est pour moi un témoignage qui me permet de regarder l'être humain avec confiance et espérance. Il m'a permis d'élargir mon regard. 

Diomède a eu toute sa famille (43 personnes) décimée par le génocide au Burundi, il avait onze ans. Après avoir survécu quinze jours en marchant la nuit et se cachant le jour, il a fallu qu'il survive dans un camp pour réfugiés. Il s'en échappe en rejoignant une grande ville où il va vivre deux ans la vie des enfants des rues. Un homme va le recueillir en lui permettant d'apprendre un métier, gagner sa vie et reprendre l'école. Il est maintenant journaliste et poète, et a fondé sa famille. Il vit au Québec.

C'est un cadeau que la vie me fait d'avoir pu échanger avec lui, c'est pour cela que je souhaite vous en faire part aussi. 

Il m'épate par sa manière de regarder ce qui s'est passé, d'avoir pu se construire avec son histoire. Il me permet de comprendre que si les enfants ne sont pas suffisamment éduqués, ils peuvent devenir la proie facile pour être endoctrinés et tomber dans la haine de l'autre et la violence. Et il m'a expliqué qu'il lui a fallu du temps pour comprendre que ceux qu'on peut prendre comme ennemis, peuvent aussi être des victimes... Merci Diomède, tu m'offres une belle leçon de vie.

Je me permets de vous partager son projet actuel ( https://www.indiegogo.com/projects/aidez-nous-a-faire-plus ) qui est un prolongement de ce qu'il a déjà commencé dans son association Kira Burundi, et qui souhaite prendre en charge l'accompagnement de dix jeunes qui vivent dans la rue, pour leur permettre de se ré-insérer. 

Merci de le partager si vous êtes touchés comme moi, mais bien sûr dans le respect de chacune et chacun de vous, et sans obligation aucune.

Cette rencontre Facebookienne m'a donnée tellement de joie, que je ne pouvais pas la garder pour moi... Gratitude ! Merci ! Reconnaissance !