lundi 9 mars 2015

Je me mets en route vers mes zones d'ombre...

J'ai regardé une interview de Jean-Jacques Crévecoeur qui a touché dans le mille une de mes grandes difficultés. Il y partageait un évènement douloureux dans sa vie et où il expliquait que cela lui avait permis de plonger dans une zone d'ombre chez lui. Il a subi des accusations injustifiées et a posé des actes pour se défendre. Mais en dehors de cela, il a eu le courage de se poser la question : puisque je suis accusé de quelque chose, c'est que je dois avoir en moi quelque chose de cet ordre là et qui a attiré cette accusation.

Il a travaillé avec un thérapeute, fortement cette question et il a compris pourquoi. Cela m'a impressionnée de lire cet exemple aussi concret sur cette question : quand je juge quelque chose durement chez quelqu'un, c'est moi que je juge, car je le porte aussi en moi... Et me voilà qui plonge dans du concret à travers un échange avec une personne proche.

Cette personne me renvoie que je ne fais pas grand chose et cela me met dans une sourde colère qui ne m'a pas permis de lui répondre... J'analyse avec un proche, je verbalise, je cherche et je tombe assez vite sur des échos de l'enfance : "tu es velléitaire" phrase entendue des millions de fois lorsque j'étais petite fille !!! Je réalise alors que je peux me regarder comme cela, je peux croire que je n'en fais pas assez...

C'est parce que je crois cela de moi, que la phrase de l'autre me touche autant. Si je ne croyais pas cela de moi, cette phrase me glisserait dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard...

Cela me permet une approche en douceur de mes ombres, car je comprends que si j'applique ce raisonnement à d'autres situations, je vais trouver mes zones d'ombre...

Je le savais intellectuellement. Et là de l'appliquer concrètement sur un exemple, m'a fait faire une espèce de gymnastique que je dois encore, et encore ré-exercer !!! Et oui !  Lady Bibi ! La pratique vient en pratiquant ! 

Bon ! Comme la vie est lieu plein de ces exercices tendus comme des perches pour grandir, il n'y a plus qu'à... On y va ?


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