mercredi 11 mars 2015

Me heurter à moi-même comme le propose Carl Gustav Jung...

Ne pas rester à ma surface, me heurter à moi-même pour ensuite ressentir l'impression salutaire de bien-être nous suggère Carl Jung... C'est le sentiment que j'ai en cheminant actuellement. 

Je souhaite affronter ces zones d'ombre qui m'habitent car je pressens la lumière qui en découlera. J'affleure les zones sombres, mais je ne sais pas toujours comment aller plus loin... Je ne me décourage pas, je m'y essaye, je gratte la surface et ensuite je sens qu'il faut plonger...

Je me rends compte que je n'en meurs pas, j'observe, et finalement j'arrive à ne pas me montrer si dure avec moi-même. Me voir dans mon humanité en cessant d'accuser l'autre de tous les maux, mais en me regardant en face dans ma responsabilité, dans les projections de mes ombres...je survis très bien...je n'en meurs aucunement... 

Je comprends que lorsque monte en moi des mots d'accusation de l'autre, je dois retourner l'accusation vers moi pour regarder mon ombre qui agit... Celle-ci est prise en flagrant délit... Elle ne peut pas alors agir sur l'autre. Elle dégonfle comme une baudruche et c'est là que me pardonner peut m'aider...

Me pardonner alors, n'est pas une histoire de battre ma coulpe... C'est un cadeau que je me fais en intégrant ces zones d'ombre comme miennes, et je peux travailler dessus. 

Je termine en vous citant un extrait d'article paru dans Psychologie Magazine en décembre 2007 :

"Pour Jung, l’ombre représente une partie de nous-même que nous ne reconnaissons pas comme faisant partie de notre personnalité psychique, explique Norbert Chatillon, psychanalyste jungien. Lorsque nous ne voyons pas l’ombre en nous, nous la projetons sur les autres, ou bien nous la laissons se retourner contre nous, ce que les jungiens appellent “déflation”. 

Pour Jung, l’ombre nous constitue tout autant que la lumière. Elle peut prendre toutes les formes. Ainsi, la propension à juger peut être la part d’ombre, refoulée ou ignorée, de celui qui accuse toujours les autres de le juger. L’ombre comprend aussi tous les aspects que la personnalité consciente perçoit comme négatifs, même quand il ne s’agit pas de défauts. Par exemple, l’humour ou la sensualité, habituellement réprimés chez un homme ou une femme inhibés, pourront se manifester dans certaines circonstances. Ces traits de personnalité, refoulés en temps ordinaire, constituent leur « part d’ombre ». De manière générale, on peut dire que plus l’ombre en soi est identifiée et acceptée, plus on se sent confortable avec soi-même et avec les autres. On parle alors d’intégration." 


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