vendredi 29 mai 2015

Ma réflexions sur le contrôle me fait dériver vers le...lâcher-prise...

Cette semaine de réflexion sur le contrôle, son emprise sur moi et la façon dont cela rétrécit ma vie...m'a fait dériver sur le lâcher-prise... Essayer de quitter le contrôle sclérosant pour aller plus vers le lâcher-prise et l'acceptation du réel...

Nouvelles soeurs jumelles, Lâcher-Prise et Acceptation du Réel, qui cherchent à chasser les jumeaux Contrôle et Perfection !!! Tout un programme, pas facile, semé d'embûches...mais finalement je connais bien et c'est un chemin qui me fait grandir encore et toujours... Un chemin qui me semble ne pas avoir de finalité en soi, et qui me conduit vers plus de vie...

Les hauts et les bas de ma vie, propre à la chance d'être vivante... Je suis étonnée par tout ce que ma vie me présente comme occasion d'exercer et d'éprouver ce que je découvre et ce que j'apprends d'elle. 

Il me faut m'arrêter pour lire les leçons, voir les répétitions pour comprendre ce qu'elles cherchent à me dire... Alors je prends le temps de vivre et je suis à l'écoute de tout ce que ma vie a à me donner... Pas toujours facile, car quand c'est à travers des émotions désagréables, j'avoue souvent me laisser entrainer dans les méandres de la colère, de l'impatience, de l'agacement, et surtout du refus du réel...

Quand je regarde depuis le début de la semaine le chemin que cela m'a fait faire, j'y vois les trésors cachés... Ceux ci sont partout, dans ce qui fut joyeux et aussi dans ce qui fut pénible. Incroyable parcours pour en arriver à cela...

Cela m'a fait réfléchir à ce fameux consentement au réel...consentir à ce qui vient sans chercher à lutter... J'y crois profondément, mais je vois aussi ce qui est solidement ancré en moi de jugement, de prise de pouvoir sur l'autre...mais de quel droit ? Au nom de quoi ? Toute puissance que j'ai trouvée lorsque je suis devenue mère, comme faisant partie d'un lot joint à la maternité... Mais pas que, comme diraient certains...

En faisant la relecture de cette semaine j'ai tellement fait de chemin, j'ai eu différentes prises de conscience... Cheminement riche que ma vie me fait parcourir et je peux terminer en étant pleine de gratitude ! Merci La Vie ! Merci ma vie !



mercredi 27 mai 2015

Tout est occasion de pratiquer comme un exercice de vie...

Aujourd'hui fut une journée sous le sceau de "tout est occasion de faire un exercice"... En effet, j'ai eu à vivre différentes contrariétés qui se sont accumulées au fur et à mesure de la journée... 

 A chaque fois je me suis dit : Exercice ! Exercice ! Tout est occasion d'exercice... Je ne vous cache pas qu'au premier cela a été. Au deuxième, aussi... Mais au troisième j'ai senti le stress monter, et l'occasion fut encore plus grande de faire un exercice dans l'exercice... Vous suivez ?

Car non seulement la gestion de la troisième contrariété fut un exercice, mais la gestion du stress qui s'est ajouté fut difficile et gérable à la fois... Sensation étrange ! Une partie de moi s'est mise en mode observation !

Je me suis répétée ce proverbe tibétain : "Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter, mais, s’il n’a pas de solution, s’inquiéter ne sert à rien."

Là où je pouvais agir, je l'ai fait et il m'a fallu dialoguer avec moi-même pour lâcher la tempête mentale qui s'annonçait, pour l'étouffer dans l'oeuf... Et j'y suis arrivée...

Concernant le stress qui s'est sur-ajouté au dernier problème, je l'ai senti monter, je l'ai dévoilé, j'ai vu le moment où j'avais le choix de basculer dedans ou de revenir au réel. J'ai senti dans mon corps les signes qui se mettaient en route, et j'ai compris que si je mettais un pied dedans, alors il y aurait un moment où il serait trop tard...

Puis-je me dire que je fus dans le contrôle ? Non ce fut tout le contraire ! Je n'ai rien contrôler, j'ai permis au réel d'exister et je pense même qu'il va y avoir du bon à tirer pour l'avenir...

Plus je laisse réel exister, plus je lâche le contrôle... Je gagne au change, mais tout n'est pas gagné pour autant...


Quand lâcher le contrôle m'apporte plus de vie...

Je continue ma réflexion sur le contrôle. Ce fameux contrôle qui m'enlève de la vie à ma vie, car j'ai le sentiment que plus je m'y mets et moins je me sens vivante...

Quand je me laisse simplement happer par la beauté de la nature, en étant là, simplement là, je sens une espèce de confiance en elle, m'envahir... La vie me traverse, je me coule dans son lit, la douceur de vivre vient...

Cela me demande de réaliser tous ces moments, toutes ces situations, où je suis dans le contrôle...imaginant pouvoir maîtriser tous les malheurs qui pourraient advenir... 

Car pourquoi est-ce que je veux contrôler tout, pourquoi est-ce que je veux contrôler la vie de ceux que j'aime le plus dans ce monde ?... C'est bien parce que je m'imagine toute puissante et pouvant empêcher tout malheur s'abattre sur eux, sur nous...

Je réalise à quel point c'est un déni de la vie réelle... Une vie est faite de ces petits, moyens, grands bonheurs, et de ses petits, moyens, grands malheurs... Aucune toute puissance, aucun contrôle ne peuvent l'empêcher... 

J'ai le désir de saisir tous ces petits moments semés sur ma route où je peux juste voir la vie être, simplement... Quand je passe mon temps à vouloir contrôler tout, je passe à côté... Je le sais maintenant, je le vois plus... 

Rien ne me remplis plus que lorsque je suis dans l'être... Lorsque je suis dans le contrôle je suis plus proche de la tension, dans le l'hyper-vigilance, et là la vie m'échappe... Cela me vide et ne me comble jamais... C'est un puits sans fond...

Allez Lady Bibi, il s'agit plus de lâcher-prise que de tendre vers le contrôle... Mon corps, ce baromètre fiable et sûr, saura être plus détendu, et une bouffée de gratitude peut l'envahir...

lundi 25 mai 2015

Contrôle quand tu me tiens...

J'ai appris tout au long de ma vie à contrôler au maximum celle-ci et aussi la vie des différents membres de ma famille... Alors que je réalise que rien n'est contrôlable...

Il s'agit plus de laisser la vie me traverser que de vouloir la traverser en étant dans le contrôle permanent et épuisant... 

Et là je touche à une de mes difficultés les plus grandes. Que cela m'est difficile... J'ai été éduquée avec comme maxime, l'expression anglaise : "everything is under control" (tout est sous contrôle). Il fallait tout maîtriser pour ne pas se laisser maîtriser... Et en bon petit soldat, j'ai continué ! Personne ne m'y a obligée, je n'ai pas su faire autrement...

Illusion de croire que plus je contrôle et moins les hypothétiques catastrophes pourraient advenir ! Illusoire et vain ! Qu'il m'en a fallu du temps...

Perfectionnisme et contrôle les deux frères jumeaux ! Leur père étant mon juge intérieur ou est-ce plutôt un descendant direct ? Bref une vraie famille qui cohabite en moi et qui dialogue en permanence...

Zone d'ombre à mon tableau, pourrai-je me dire...mais ce serait leur accorder du crédit... Je crois qu'il était important de les démasquer, de les regarder comme étant mes colocataires que je dois reconnaître pour cesser de les suivre en permanence...

Je ne suis pas obligée de continuer à les héberger... Et je prends trois grandes respirations profondes pour les expulser de mes pensées, pour aller vers plus de confiance dans la vie...

Vouloir tout contrôler est un rêve illusoire, vivre et traverser mon existence, c'est comprendre que ces trois sinistres personnages que sont le Père Juge intérieur et les Frères Perfection et Contrôle, sont à expulser en douceur, mais qu'il me faut me séparer d'eux... Ils sont trop encombrants et énergivores... 

Et comme le dit si bien Le Docteur Christophe André à travers le titre d'un de ses livres : "Imparfait, libre et heureux", voilà un chemin où le vent de liberté peut souffler... Alors, Lady Bibi, on y va ?


Être moi-même en route vers la "Joie imprenable"...

Qu'est-ce qu'être moi-même signifie ou pourrait signifier dans mon cheminement personnel ?

La première chose à laquelle je pense, est le fait de ressentir un sentiment de joie qui me viendrait de mon être profond, et qui me dirait que je suis en harmonie avec moi, mais aussi avec le monde...

La deuxième chose serait de vivre des moments où je me sens unifiée... Quand tous les plans où ma personnalité s'exprime, comme ma vie personnelle, professionnelle, spirituelle...sont en lien et que je me sens la même partout...

Mais cela ne m'est pas suffisant ! Il me faut lâcher les masques, être dans la lenteur, m'écoutant plus que me courant après... 

J'ai le sentiment que par moment je suis vraiment moi-même, mais ces moments sont trop rares et trop fugaces à mon goût... 

Je suis tellement, encore dans le contrôle... Ah ! En voilà encore un de bien perché sur mon épaule, Môônsieur Contrôle (!!!) entre Monsieur le Juge et Monsieur Perfection...

Il faut que je rétrécisse leurs périmètres et que j'appelle Madame ma Grande Amie, celle qui a la voix si douce... et Monsieur Non-Jugement avec son bon regard bienveillant... à venir agrandir leur terrain, chez moi...

Être moi-même ne m'est pas chose facile... Il me faut encore mieux me connaître pour toujours mieux me respecter et mieux me dire pour que les autres que je côtoie, me respectent aussi... 

Lâcher le contrôle pour être plus proche de ce que je suis au fond de moi... Lâcher toutes ces couches qui alimentent mes masques, sans me permettre de rejoindre la joie profonde, celle présente en chacun(e) et qui ne peut nous être enlevée...

Allez Lady Bibi, on continue de partir à sa recherche, patiemment, avec douceur... Je la cueillerai bientôt de plus en plus, j'en suis persuadée...




vendredi 22 mai 2015

L'ennui, est-ce si ennuyeux ?...

Ma réflexion de ce jour se porte vers l'ennui... Je me vois mettre en place des stratégies pour éviter des plages d'ennui en me rendant à des rendez-vous médicaux, et comme très souvent, je prévois des moments d'attente. Et me voilà partie avec un sac rempli de choses pour éviter l'ennui : une revue, un livre, ma tablette, mes écouteurs pour écouter éventuellement musique ou podcast...

Et là cela me saute aux yeux...mon sac lourd sur mon épaule, m'interroge et je me dis de quoi est-ce que je me charge pour éviter tant ce redoutable ennui, et surtout cela me questionne sur la représentation que je m'en fais... 

Rappel probablement de moments petite où le temps me paraissait interminable quand je m'ennuyais... Et il y en a eu beaucoup, à l'école, chez moi...attente interminable de pouvoir vivre un jour vraiment et d'être libre...

Maintenant que je me sens dans cette liberté d'inventer ma vie, je reste habitée de ces vieux réflexes ancrés en moi, mémoire archaïque qui surgit comme cela, dans un sac pesant trois tonnes !!! 

Et pourtant je les aime ces moments où j'ai des plages horaires où je ne fais rien que d'être avec moi-même... J'aime ces moments où personne ne peut me solliciter et où je peux méditer, présente aux sons qui me ramènent dans l'instant, celui qui me rappelle que je suis là et juste là... 

Je m'en retourne chez moi et j'enlève un à un ces objets qui ont alourdis mon sac, me libérant par la même occasion de ce poids sur mon épaule, épaule où passent mon petit juge intérieur, puis ma petite voix amie...pas étonnant que j'ai mal de ce côté, cela devient trop lourd... Allez Lady Bibi ! Allège un max et sort sans sac, ni bon ou mauvais copain, juste toi dans la douceur de vivre... Si, si, tu peux !

Joli et doux week-end mes cher(e)s Ami(e)s cheminants et à lundi !


jeudi 21 mai 2015

Quand j'accueille le regard de l'autre qui m'est inconnu, l'inattendu d'un sourire peut advenir...

Fichus regards ou plus prêt de la vérité, ma fichue sensibilité à ce que je mets dans les regards des autres... Je suis dans un train et chacun vaque à ses occupations sans vraiment se préoccuper les uns des autres, et bien je m'observe et me rends compte que l'interprétation que je mets dans ces regards sur moi, sont essentiellement des interprétations de jugement... 

Je dialogue avec moi pour calmer ces interprétations fausses pour la plupart, et je me vois aussi me dire : quand bien même ce serait ce que les autres pensent, mais franchement, est-ce que cela peut me pénétrer au point de me blesser ? 

Comment se fait-il que je puisse accorder de la véracité à ce qui peut être pensé par d'autres ? Il me faut me répéter encore et encore, car fragilité oblige, j'en suis là parfois, reste de cicatrices encore à fleur de peau...

En prendre conscience fait partie de ce chemin, que je suis sans concession, tout en me prenant avec douceur... Patience et confiance me revenant comme un leitmotiv pour me calmer intérieurement, ne me mettant aucune pression et sans me juger... Je n'en rajoute pas...

Cela me fait penser à mon ego, égotique et égocenté... Bouffeur d'énergie et de temps de vie... Petit ego tout petit et si envahissant... Le combattre pour ne pas le suivre, pour ne pas me faire avoir par ses chants fascinants et qui me détourne de mon moi profond... Allez ouste...du balai ! Lady Bibi a besoin de respirer sans toi !

Me répéter que les jugements que je mets dans les pensées de l'autre, ce ne sont que celles que j'ai sur l'autre...les voilà les zones d'ombre...pas joli joli...

Et en même temps, un peu plus tard, dans un autre train, je me vois accueillir après que le passager en face de moi m'ait marché sur les pieds, en pouvant sourire et rencontrer ainsi le regard de l'autre... J'ai pu aussi, ne pas souffler parce qu'un enfant pleure, mais me dire qu'est-ce que ce petit traverse... Croiser dans un RER bondé le regard d'une femme face à moi et échanger un sourire... Les regards deviennent communication et je peux ainsi aimer les êtres humains sur ma route !!!

Quand je quitte mes interprétations, alors je découvre la beauté de l'autre que je croise... Je dois refléter à ce moment là, quelque chose qui montre que je suis dans l'accueil, et oui l'inattendu de la rencontre peut se faire, l'autre me surprend, m'ouvre à un univers plus vaste, et les peurs s'envolent... J'aime cela !



mercredi 20 mai 2015

Réflexions sur la quête spirituelle...

Je viens d'écouter la dernière émission de Mes Sages de Vie de Richard Feyderman, en podcast. Il y interview avec deux auditrices, dont Myriam Morisseau de Rezozen, Alexandre Jollien. 

Myriam a eu la gentillesse de lui poser une question que j'avais préparé à son intention : pouvons-nous effectuer un chemin spirituel sans l'accompagnement d'un maître ? La réponse d'Alexandre fut que oui, puisque notre maître doit être intérieur. Mais il rajoute, que c'est une chance de rencontrer un "ami dans le bien" qui est plus avancé, et qui prêche par l'exemple, et qui aide à cheminer.

Mon appel aujourd'hui est d'aller vers cette intériorité et c'est vrai que cela n'est pas facile. Ne pas me fuir pour descendre au fond du fond de moi-même, comme je vous l'ai souvent partagé, est rude et parfois même "flippant"...

Il est des lieus difficiles à visiter, et la fuite m'est alors une route plus facile à emprunter ! Les hauts et les bas de ma vie intérieure, font partie de ma réalité. Et rester en présence de ma feuille blanche, me confronte à ce que je peux ressentir face à cette quête...

Alexandre Jollien a évoqué à plusieurs reprises, le fait que tout être humain a au fond de lui un endroit qui est resté intact, sans les blessures laissées par les traumatismes traversés... Je le ressens aussi, sans parvenir à y descendre longtemps... Effleurement, effet fugace d'une paisibilité sans réussir à m'y poser (ou pauser !) longuement...

Je ne m'y accroche pas, sans regretter de ne pas y arriver, me disant que c'est ce chemin qui m'enseigne et qui est une leçon de vie en soi... Patience ! Me donner le temps...temps qui d'ailleurs ne compte pas alors... Cela EST et c'est simplement comme cela que mon chemin se passe...

Merci à Richard Feyderman pour cette émission qui nous montre un Alexandre attachant et en quête authentique de son chemin spirituel ! Merci aux deux acolytes de Richard et particulièrement Myriam ! Je vous invite à écouter cette émission.



mardi 19 mai 2015

Je deviens de plus en plus, ma propre référence...

J'ai lu ce matin, un article de Diane Gagnon, où elle suggère que nous devenions notre propre référence. Cela a fait écho chez moi, à mes échanges de la semaine dernière sur les regards...

Devenir ma propre référence c'est, me semble-t-il, me préoccuper de mes propres regards sur moi, sans vouloir correspondre aux regards des autres. C'est affiner de plus en plus quels sont mes appels profonds, pour les respecter et y accéder...

Cela me demande de guérir une à une mes blessures, pour cesser les projections sur l'autre, ou leurs répétitions... C'est là que je m'éloigne de la nécessité de correspondre aux attentes des autres sur moi, pour aller vers moi-même.

Je sors de la position de victime de l'autre, pour être de plus en plus actrice de la vie que je souhaite... Je suis persuadée de cela. Il me reste de vieilles blessures non cicatrisées. Je connais leurs origines. Je sais aujourd'hui, que je suis la seule à pouvoir travailler dessus et arrêter de me sentir victime. 

C'est un sacrément long chemin, que je parcours un petit pas après l'autre. Et que c'est bon de ne plus dépendre de ceux qui m'ont blessée... Un lien à eux que je romps un à la fois... Comme dit Boris Cyrulnik, je ne suis pas responsable de ce que l'on m'a fait, mais par contre, je le suis de ce que j'en fais... Et cela est capital pour moi... 

Je me permets d'être qui je suis, même si il reste encore des zones inconfortables pour moi... Comme par exemple cesser d'être celle qui donne sans cesse, pour me donner moi-même ce dont j'ai besoin, sans attendre une quelconque personne hypothétique, qui me donnerait la permission... 

Mais pas facile de quitter une identité reconnue et que je me suis forgée auprès des miens... Et pourtant ce ne sont pas eux qui me la colle cette identité, c'est moi et moi seule... 

Encore une lecture qui me permet de voir que je ne suis pas dans cette situation, victime mais actrice... Donc je peux décider de changer et c'est mon souhait... Je peux écrire ma propre pièce de théâtre et m'attribuer le rôle que je décide d'incarner...

En avant Lady Bibi ! Un nouveau jour, chaque jour, s'ouvre devant moi ! Il devient mien de plus en plus ! Et c'est bon ! 


lundi 18 mai 2015

Pourquoi quand je me présente je dis ce que je fais et non pas qui je suis ?...

Je réfléchissais à comment me dire qui je suis sans me qualifier par ce que j'ai fait dans ma vie ou ce que je fais... Et bien ce n'est pas un exercice facile, tant j'ai l'habitude de me présenter en nommant ce que je fais ou ai fait...

Me dire qui je suis c'est me dire qui est mon être profond... 

Je suis une chercheuse de vie et de sens à ma vie. Souvent je me pose cette question : est-ce que ce tu choisis comme voie est une voie qui a du sens pour toi ? 

Je suis une bûcheuse et je ne lâche pas tant que je ne suis pas allée au bout...quitte à m'épuiser parfois... Cela ne concerne que les sujets qui me passionnent... Ah oui ! Je suis une passionnée et je peux m'exprimer avec véhémence sur un sujet auquel je crois...

Réfléchir à l'être sans fuir dans le faire... Cela me demande de rester avec moi et de chercher non pas les images de moi, mais le fond de mon être. 

Je constate que cela m'est vraiment difficile. Qu'est-ce que c'est que d'être ? C'est une présence à mon présent car finalement plus j'y réfléchis et plus cela me demande de chercher qui je suis ici et maintenant...

Et bien pour commencer cette semaine, je m'en pose des questions !!! Et oui Lady Bibi est aussi cela, en questionnement perpétuel...

Je vais continuer cet exercice de moi à moi, par pudeur probablement... Mais la question de pourquoi toujours se présenter par ce que je fais et non par ce que je suis m'intéresse et je vais l'approfondir, en osant me dire les qualités et les défauts de qui je suis, comme pour continuer le fameux "Connais-toi toi même" proposé par Socrate... 

Me connaître reste mon cheval de bataille et j'y tiens... À bon entendeur, je vous salue mes cher(e)s Ami(e)s cheminants !


vendredi 15 mai 2015

Regards, suite et fin...pour le moment...

Je prends de plus en plus conscience que mes regards sont colorés par mes projections, celles emmagasinées en moi de par mon histoire...

Le premier fruit de cette prise conscience, est un éloignement de la peur, et je ne l'aurais jamais imaginé... Mes peurs du regard de l'autre ont tendance à diminuer et une vraie paisibilité pointe le bout de son nez...que cela est bon !

Le deuxième fruit est un accueil plus doux de l'autre... Mes antennes restent ouvertes sur les relations qui me sont toxiques, car Lady Bibi n'est quand même pas une sainte... Mais de manière plus vaste, je me sens plus bienveillante pour moi et pour l'autre que je rencontre...

Ceci est un cadeau dans mon aujourd'hui, accalmie que je savoure, rechargeant mes accus pour la suite du chemin...

L'outil que j'utilise le plus, est celui qu'Olivier Clerc propose dans son livre "J'arrête de (me) juger" parmi la boîte à outils qu'il nous partage, et c'est : "prêter systématiquement une intention positive à autrui" lorsque j'interprète notamment son regard. 

C'est un outil précieux, qui imperceptiblement, depuis un an que j'ai effectué le parcours des 21 jours de ce livre, a modifié de manière durable et profonde, mes regards posés sur l'autre. 

Olivier Clerc rajoute de prêter à autrui deux interprétations contradictoires, à ma propre interprétation de ces regards... C'est devenu un jeu et je me rends ainsi très vite compte que ce ne sont que mes projections qui m'induisent vers ces suppositions...et çà Lady Bibi a bien compris qu'il faut aller retourner dans son histoire pour trouver la clé... Une gymnastique qui m'a rendue de plus en plus souple, sans empêcher de jolis craquements au passage...

Merci à Olivier Clerc et Miguel Ruiz réunis...avec le troisième des Accords Toltèques : "Ne fais pas de suppositions"... Et tout cela circule apportant une saine respiration sur mon chemin de vie... Gratitude !

Joli et doux week-end mes cher(e)s Ami(e)s cheminants, et à lundi.


jeudi 14 mai 2015

Regards, suite de ma réflexion...

Je continue ma réflexion sur les regards...pour m'obliger à avancer, pour me permettre de progresser... 

Un des cinq regrets que les personnes ont avant de mourir, est : "Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre ma vie comme je le voulais et pas celle que les autres voulaient pour moi." (D'après le livre de Bronnie Ware, infirmière australienne qui a accompagné de nombreuses personnes en fin de vie)

Je mets ce regret en parallèle avec le regard. Un regard chargé d'attentes que d'aucun ont pu poser sur moi, et dont je me libère à petit pas... Si je regarde en arrière, je vois d'où je suis partie et je vois là où je suis aujourd'hui... Je suis fière de mon chemin parcouru... 

Il m'a fallu chasser les regards insatisfaits et durs qui m'ont tant peser, qui ont tant attaqué mon estime de moi... Il m'a fallu les remplacer un à un par des regards bienveillants, notamment par ceux de mon mari et de mes enfants... Cadeau immense que la vie m'a offert... Gratitude infinie...

C'est fou comme un enfant a comme regards bienveillants dans sa besace... Ces regards sont inconditionnels et gratuits... Je les ai dans ma mémoire tellement ils m'ont construite...

Mais j'ai eu la traversée à faire, et je l'ai faite... Je continue car j'ai encore des cours d'eau à passer... Mais j'ai plus confiance... Ma petite voix amie me rappelle que plus personne n'a le pouvoir de me faire faire ce que je ne veux pas faire... "Personne ne peut me blesser sans ma permission." nous dit Gandhi, y compris par le regard...


Mes regards sur l'autre qui vient vers moi, sont plus compréhensifs, je les adoucis sans cesse par des interprétations plus positives... J'accueille volontiers l'autre avec ses limites, en ayant moi-même tant et tant. "Je ne m’intéresse qu’aux qualités des gens. J’ai moi-même des défauts, donc je ne me permettrais pas de juger ceux des autres." nous dit encore Gandhi.

Et je termine mon billet de ce soir sur l'oeil du coeur, comme Jean-Yves Leloup nomme le regard, celui qu'il me faut développer, et plus je le ferai et plus je verrai celui que chacun(e) porte... 



mercredi 13 mai 2015

De quels autres je parle quand je dis : regards des autres...

Plus j'avance dans ma vie et plus j'ai besoin de me libérer du regard des autres... Mais de quels autres je parle ? 

Il y a les regards des inconnus dans la rue, dans le bus, chez le médecin, quand je fais la queue au supermarché, etc...etc...etc... Ce sont probablement les regards les moins chargés pour moi aujourd'hui car ils sont fugitifs, et j'ai appris à ne plus leur permettre d'entrer en moi... Mais par contre ils sont à vivre au quotidien...

Il y a les regards des gens que je côtoie dans mes activités journalières... Il y a ceux de mes ami(e)s à travers le temps et les années... Ces regards ont des hauts et des bas, et je les interprète au gré de mes humeurs du jour...

Il y a les regards de ma famille proche, il y a ceux de ma famille plus lointaine, avec leurs histoires, leurs blessures, leurs croyances...et le sentiment de connaître par coeur ce qu'ils veulent dire...les figeant dans le passé...

Il me semble que pour que je puisse aller vers plus de liberté, il me faut revenir à ce petit ego tyrannique qui est en moi. C'est lui qui fait que je m'accorde trop d'importance... Revenir à moi, tout simplement, dans un ni plus, ni moins... Une navigation risquée mais qui m'emmène à bon port...

Je ne suis ni plus importante qu'un(e) autre, mais aussi ni moins importante qu'un(e) autre... Toujours remettre les compliments et les critiques à leur juste place...

Cela ne m'empêche nullement de me nourrir de l'amour des miens, et de faire grandir mon estime de moi... Apprécier les cadeaux que la vie me donne sans que cela soit une nourriture après laquelle je pourrai courir...


mardi 12 mai 2015

Regards...

Mon regard sur moi, mon regard sur l'autre, le regard de l'autre sur moi, le regard des autres posés sur moi... Il y a ce que l'autre met dans son regard, il y a ce que je pense de ce que l'autre pense lorsqu'il me donne son regard... Oh la la ! Prise de tête !!!

Çà en fait des regards ! Ils sont si importants que certains regards donnent vie et d'autres tuent... Comment ne pas accorder à ces derniers regards du crédit ? Ils ne sont que le fruit de l'histoire de l'autre en face de moi... 

Je sais bien que ces regards m'en disent plus sur lui que sur moi... Mais je reçois encore certains regards comme des poignards, comme des jugements qui me condamnent... 

Cela m'appelle à cultiver mon regard comme on cultive son jardin, en l'élaguant, en lui enlevant, une à une, toutes ses mauvaises herbes, pour offrir à l'autre que je croiserai, un regard qui ne juge pas, qui reçoit l'autre pour ce qu'il est...

Et je vois que j'ai à d'abord me regarder inconditionnellement en me donnant ces regards d'amour, pour être moins vulnérable aux regards des autres, et pour aussi ne plus regarder ce que je regarde si souvent chez l'autre : tout ce qui fait son imperfection, alors que justement c'est là que se trouve le trésor de l'autre si je veux bien le rencontrer...

"Être libre c'est aussi ne pas agir en fonction du regard d'autrui" nous dit Frédéric Lenoir dans "L'âme du monde", voilà pour moi une invitation sur mon chemin de vie... Je la suis volontiers car elle me mène vers toujours plus de vie... 
Alors en avant Lady Bibi !!!



lundi 11 mai 2015

Vanité des vanités...comment me libérer du regard de l'autre ?...

"Vanité des vanités, tout n'est que vanité", nous dit l'Ecclésiaste dans la Bible... Une phrase qui me revient régulièrement en boomerang depuis de nombreuses années... Elle me sert de rappel lorsque j'existe en fonction du regard de l'autre posé sur moi... Fichu regard auquel je me conforme, interprétation que je lui porte, pouvoir que je lui donne... 

Et pourtant qu'est-ce que j'aimerais arriver à m'en éloigner, et ne donner cours qu'à ma propre pensée, qu'à mon agir en mon âme et conscience... Ce dialogue que de moi à moi... 

Que j'aimerais m'éloigner de la conformité, pour aller vers ma liberté d'être... Mais comment puis-je faire face à mes réactions réflexes, celles bien ancrées, ou plutôt bien apprises depuis l'enfance pour être acceptée des autres ?

Se libérer du regard des autres est-ce ne plus être "aimable" dans le sens digne d'être aimée des autres ? Je ne pense pas. Cela me demande de rester connectée à mon être profond, et là y'a du boulot !!! 

C'est une discipline, presqu'une ascèse... Je n'y arrive, par effleurements de temps en temps, que quand j'ai pu prendre plusieurs jours, en silence, calmes et dans la lenteur... La nature devient mon alliée... J'en écoute la pulsation de vie qui s'exprime à travers la brise du vent dans les feuilles d'un arbre, un écureuil qui passe prêt de moi, ou encore le chant d'un oiseau qui me met en joie... Et je me dis : que les animaux ont de la chance, ils se moquent bien du regard de leurs congénères ou des humains...

Je ralentis mon pas, et je me sens libre du regard des promeneurs que je croise... Je me dis qu'ils m'auront oubliée dans la seconde qui suit... Avec mon appareil photo, je prends les pauses que je veux pour pouvoir photographier ce que je souhaite, notamment au ras du sol, me retrouvant allonger ou accroupie... faisant fi de leurs oeillades... Un vent de liberté souffle alors sur petite Lady Bibi !!!

Et je me parle, pour m'autoriser à prendre ces pauses, pour me permettre de prendre mon temps... J'ai rencontré en moi, une petite voix sur qui compter... Elle me parle et me rassure... Le petit juge intérieur s'est carapaté, pour lui laisser de plus en plus de place, et c'est bon... Mon cheminement commence à porter de doux fruits... Je savoure... Et mon regard devient plus bienveillant sur l'autre... 

J'accueille... Et je suis pleine de gratitude... Merci la Vie !



vendredi 8 mai 2015

Mes pensées ne sont que mes pensées, ni plus, ni moins...

Nomadisme d'une lectrice dévorante de tout ce qui sort sur la connaissance de soi...c'est ainsi que je pourrais me qualifier... Je vous l'ai déjà partagé, et j'y reviens car cela fait partie d'un chantier auquel je continue à m'attaquer...

Je le questionne comme une fuite de moi-même, ou comme une non autorisation de pouvoir avoir des choses à dire... Seul ceux qui se sont fait un nom seraient autorisés à le faire, pourrais-je penser...

Et pourtant j'aime partager avec d'autres, apprenant ainsi à affiner ma pensée... J'apprends l'importance des mots, tout en sachant qu'un même mot même si il a un sens commun, peut être chargé d'une histoire personnelle... 

Est-ce que j'accorde de l'importance à ma propre pensée ? Une chose est sûre c'est que c'est un problème de moi à moi... Je suis la seule à pouvoir me donner cette autorisation ! Je n'ai à la quêter auprès de quiconque...

Oser, toujours oser...voilà la question... Vais-je oser ? Je commence, à pas de fourmi... Parler en "je" pour écouter le "je" de l'autre... 

Je me dois d'accorder du crédit à ma parole, toujours de moi à moi... Je n'ai pas à attendre de quiconque la reconnaissance de mon savoir, de mes compétences, de mes idées... Ce sont les miennes et en même temps ce n'est que cela, ni plus ni moins... 

Je n'ai pas à dépendre du regard de l'autre, ni de la critique, ni du compliment, car ce n'est qu'un avis donné et qui parle plus de l'autre que de moi... J'ai à faire mon bonhomme de chemin, ni plus, ni moins...

Allez Lady Bibi, on continue le chantier !

Joli et doux week-end Ami(e)s cheminants et à lundi !