jeudi 21 mai 2015

Quand j'accueille le regard de l'autre qui m'est inconnu, l'inattendu d'un sourire peut advenir...

Fichus regards ou plus prêt de la vérité, ma fichue sensibilité à ce que je mets dans les regards des autres... Je suis dans un train et chacun vaque à ses occupations sans vraiment se préoccuper les uns des autres, et bien je m'observe et me rends compte que l'interprétation que je mets dans ces regards sur moi, sont essentiellement des interprétations de jugement... 

Je dialogue avec moi pour calmer ces interprétations fausses pour la plupart, et je me vois aussi me dire : quand bien même ce serait ce que les autres pensent, mais franchement, est-ce que cela peut me pénétrer au point de me blesser ? 

Comment se fait-il que je puisse accorder de la véracité à ce qui peut être pensé par d'autres ? Il me faut me répéter encore et encore, car fragilité oblige, j'en suis là parfois, reste de cicatrices encore à fleur de peau...

En prendre conscience fait partie de ce chemin, que je suis sans concession, tout en me prenant avec douceur... Patience et confiance me revenant comme un leitmotiv pour me calmer intérieurement, ne me mettant aucune pression et sans me juger... Je n'en rajoute pas...

Cela me fait penser à mon ego, égotique et égocenté... Bouffeur d'énergie et de temps de vie... Petit ego tout petit et si envahissant... Le combattre pour ne pas le suivre, pour ne pas me faire avoir par ses chants fascinants et qui me détourne de mon moi profond... Allez ouste...du balai ! Lady Bibi a besoin de respirer sans toi !

Me répéter que les jugements que je mets dans les pensées de l'autre, ce ne sont que celles que j'ai sur l'autre...les voilà les zones d'ombre...pas joli joli...

Et en même temps, un peu plus tard, dans un autre train, je me vois accueillir après que le passager en face de moi m'ait marché sur les pieds, en pouvant sourire et rencontrer ainsi le regard de l'autre... J'ai pu aussi, ne pas souffler parce qu'un enfant pleure, mais me dire qu'est-ce que ce petit traverse... Croiser dans un RER bondé le regard d'une femme face à moi et échanger un sourire... Les regards deviennent communication et je peux ainsi aimer les êtres humains sur ma route !!!

Quand je quitte mes interprétations, alors je découvre la beauté de l'autre que je croise... Je dois refléter à ce moment là, quelque chose qui montre que je suis dans l'accueil, et oui l'inattendu de la rencontre peut se faire, l'autre me surprend, m'ouvre à un univers plus vaste, et les peurs s'envolent... J'aime cela !



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