vendredi 16 janvier 2015

Comment arrêter de faire des suppositions sur les pensées de l'autre ?

Je vais vous parler ce soir, d'un échange que j'ai eu avec quelqu'un X et qui me faisait part d'une difficulté qu'il rencontre. Je n'ai pas cette difficulté là aujourd'hui, et cela m'a interéssée de comprendre pour l'aider à dépasser cette situation désagréable pour lui. 

Il me confiait que souvent lorsqu'il lui arrive de porter un jugement sur une personne Y au moment où celle-ci pose un acte, dans le futur X ne veut pas reproduire cet acte, de peur que quelqu'un puisse avoir comme pensée, celle qu'il a eu vis à vis de la personne Y...

Histoire d'une projection... Cela parle de la peur que peut produire sur moi ce que je suppose de la pensée de l'autre... Or ce n'est qu'une pensée ! Que se passe-t-il en moi pour qu'une pensée puisse me terroriser ? 

Si on regarde le cheminement de la pensée dont on parle, elle trouve son origine dans la pensée que j'ai pu avoir sur l'autre... Exemple donné par la personne X : une personne qu'elle a invitée chez elle pour un dîner, vient les mains vides. Pensée de X : "cette personne est mal élevée. Si je vais chez quelqu'un qui m'invite, les mains vides, il va forcément penser que je suis mal élevé".

On juge et on prête aux autres les mêmes pensées, donc les mêmes jugements. 

Lorsque j'ai lu pour la première fois le livre d'Olivier "J'arrête de (me) juger" j'avais été frappée par le petit truc qu'il donnait dans ce cas là. Quand un jugement vient, c'est une interprétation que nous faisons sur un acte posé par une personne. Donc trouver tout de suite deux autres interprétations positives et contradictoires. Ce fut miraculeux pour moi.

Dans l'exemple que j'ai donné à l'interprétation : "il est mal élevé", on peut aussi se dire "il a dû avoir un coup de fil avant de partir et comme il avait peur d'être en retard, il a préféré venir directement au lieu de passer chez le fleuriste et risquer d'être en retard". Ou encore "pour lui ce qui est important c'est la joie de la rencontre et du partage, et c'est gratuit, d'ailleurs quand les personnes viennent chez lui, il dit toujours que cela le met mal à l'aise si quelqu'un vient avec un cadeau, car il a l'impression d'être une connaissance plutôt qu'un ami"...

Ne prêtons pas aux autres nos propres pensées. On risque de passer à côté de l'essentiel qui est la rencontre d'un autre différent, qui n'a pas la même histoire que nous, et c'est dommage.

On risque aussi de ne faire que s'écouter soi au lieu d'entendre ce que l'autre nous dit de sa différence...


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