mercredi 9 juillet 2014

Ne pas confondre jugement et discernement...

Garder le cap, malgré les reculs parfois. Je sais que c'est normal que lorsque nous avançons de trois pas, nous avons par moment des reculs d'un pas, mais nous ne repartons pas de zéro... Cela fait partie de notre rythme d'humain en progression...

J'ai encore du mal à l'accepter, même si mon jugement est vraiment plus bienveillant à mon égard. Mais je dois rester vigilante, ne pas me laisser tenter par les vieux fonctionnements. 

Je revenais sur le livre d'Olivier Clerc et je réfléchissais sur le chapitre "Ne confondez pas jugement et discernement". J'ai compris qu le jugement était la constatation de quelque chose associée à l'émotion que cela suscite, que les deux sont confondues. 

Le discernement est de séparer les deux. Par exemple : je constate que telle personne a telle réaction face à ce que je lui dis. Je sépare ce que cela me fait pour ne pas mélanger mon émotion et la personne. Je ne laisse pas mon esprit partir dans une interprétation de ce que la réaction de l'autre me fait vivre. Je m'accorde le droit d'avoir cette émotion, elle est mienne. L'autre en face de moi n'a pas la connaissance de ce que cela m'a provoqué. Je suis responsable de ce que je vais en faire.

Cela me demande de m'accorder un petit sas de temps, ne pas m'engouffrer à la suite de mon émotion. C'est là que le discernement intervient.

J'ai été étonnée et ensuite conquise, par la manière dont Christiane Singer répondait aux questions des journalistes qui l'interviewait. Elle faisait souvent avec un hochement de tête un "huhum". Je le comprenais comme un temps d'écoute au fond d'elle, pour se laisser le temps, quelques secondes, pour respecter ce qu'elle entendait en elle. Elle parlait avec lenteur et chaque mot semblait choisi avec discernement...

La lenteur devient pour moi, un appel à la vie. Penser en conscience devient une nécessité. A moi de le cultiver patiemment et sans jugement.



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