lundi 12 mai 2014

Premier lundi qui suit...

Aujourd'hui je me suis retrouvée dans un groupe d'amies. Ce fut un exercice concret pour moi où j'ai eu à vivre le fait de ne pas les juger pour leurs propos, de voir en chacune d'elles ce qu'elles avaient de bon, malgré mon désaccord avec certaines de leurs idées, et de les bénir sincèrement.

Dans ce groupe j'ai souvent défendu seule et sans soutien d'aucune, certaines de mes idées. En l'occurence là ce fut sur mon regard sur l'être humain. Je choisis de chercher le bon en chacun, d'y faire appel, même quand la situation est mal embarquée. On me traite souvent de naïve, mais je pense que ce n'est pas juste. Je choisis délibérément de croire en l'homme et à sa capacité qu'il a en lui, d'être bon. C'est un vrai exercice, car quand on m'expose des idées qui sont à l'encontre de mes valeurs profondes, j'ai du mal. Mais je me dis, cette personne n'est pas que l'idée qu'elle exprime. Je fais appel, quand je la connais, à ce que j'ai vu d'elle de générosité parfois, de sensibilité... 
Et je me dis que ses idées ne peuvent pas me pénétrer, je les laisse passer au dessus de moi, comme un nuage qui s'éloigne, poussé par le vent.

Quand quelqu'un se permet de me dire ce qu'il pense de moi, j'essaye de me dire "ce sont ses pensées, si cela t'impacte, c'est que tu crois que ce qu'il dit est vrai". Si je n'y crois pas, je ne laisse pas entrer dans mon cerveau cette image de moi. Je reste stable au plus profond de moi, bien plantée en terre, droite, comme les arbres que j'aime et que je photographie. 

Ce qu'il m'est venue comme image, c'est que enfin je me mets en vis à vis de Dieu, debout et fière d'être adulte sous son bon regard bienveillant et plein d'affection. Je quitte l'enfance... C'est bien à mon âge, ma brave dame...

Comme le propose Olivier Clerc, le jugement dernier tant raconté comme un moment redoutable dans notre culture catholique, adviendrait ici sur terre, le jour où j'émettrai mon dernier jugement sur moi !!!
Je sens que cela me parle. J'avance fièrement et avec courage. Bravo ma belle, comme je sais si souvent le dire à mes filles qui sont des femmes maintenant. Moi aussi je peux m'appeler ma belle...

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